quavec defiance dc lui-même une iiolice supplémentaire à ces
pages admirables : le naturaliste étranger, convaincu de son inlé-
riorité devant nn pareil modèle, devrait reculer cn considérant
tonte la difficulté d'nne lâche an-dessus dc ses forces. C ’cst donc en
invoquant findnigcncc dn public, ot encouragé par faccncil favorable
dont il honore ses écrits, qnc cc dernier sc hasarde d'ajouter
quelques lignes à la suite des articles composés par le Pline français.
J’ai déjà été plusieurs Ibis dans le cas d’appeler rattcntion des
naturalistes sur fanalogic des formes qui semblent se répéter e.xac-
tement, sons le même parallèle, entre les espèces dilfércntes d'un
même p'onpe, réparties dans les dcn.\ mondes ( i) . Le genre Anhinga
nous fournit une preuve de plus à l'appui dc cette opinion sur le
système de répartition des animau.x dans les dcn.v coiitincns. L'An-
b.nga réparti sur une grande étendue de l’ancien continent et celui
quoii trouve sous le même parallèle dans les deux Amériques
présentent une organisation et des formes parfaitement identiques;
ils ollrent même, par la nature ct par les couleurs du plumage, la
ressemblance la pins frappante : leur manière de vivre est la même
dans ces pays séparés par l’immense étendue dc fOcéan , comme par
uue barrière impossible à franchir sons cette zone tropicale. Ces deux
especes ne difl'èrcnt essentiellement que par tpiclques légères diffc-
rences dans la grandeur dn bec, par la nudité des côtés dc la gorge,
par les plumes des scapulaires ct par des disparités constantes dans
es couleurs de la robe aux dillèrcntes époques de fâge et de la mue.
es wariétcs de plumage sous lesquelles ou trouve les deux espèces
mentionnées ont donné lien à des emplois multipliés, et servent a
porter le nombre nominal à quatre espèces.
m i s Cl W o l r" ' ' ° " ' ' ' '“»"»graphieslie mammalogie Ics articles
I.CS espèces connues d’Anbingas semblent éprouver deux mues
périodiques ijui influent sur les couleurs do la livrée, particulièrement
sur celles du cou; ipielqucs faisceaux dc longues plumes elfilécs sc
montrent vers le temps des amours; dans fAnliinga de l'ancien
continent, cc sont les côtés du cou que la nature pare d’un ornement
accessoire, composé dc longues plumes blanches ; dans fAnliinga du
Nouveau-Monde, l’occiput et une partie de la nuque sont garnis d’une
espèce dc crinière noire. Le jeune Anliinga est sujet à plusieurs mues
avant de revêtir la livrée dc l ’adulte.
Voici comment il convient de répartir les indications sur les quatre
Anliingas mentionnés par les auteurs, et la place que doiventocciiper
les figures données dans les ouvrages d’ornithologie.
Esp. 1. A n h in g a L e V a il l a n t de nos pl. col. 38o; le mâle en livrée
complète des noces, Plotus Le Vaillantii; et comme synonyme,
Plotus Melanogaster, Latb. ind. orn. pag. SqS, où les deux espèces
dc l’ancien et du nouveau continent olfrent un amas confus de citations
vémùes. Anhinga roux du Sénégal, Bulf. pl. 107 : cette figure au-
dessous de la critique, très-mal coloriée et chargée de roux, est faite
sur un mâle aàuhc. Anhinga Melanogaster, Forst. zool ind. pl. 12 :
figure assez exacte du mâle adulte en livrée ordinaire. Patrie certaine,
les parties orientales et méridionales de l’Afrique, ITnde et les îles
de Java ct dc Sumatra.
Esp. 2. A n i i i n g a n o i r ; le màle adulte. Bull', pl. enl. gfio; et pl.
g5g la femelle. Voyez aussi Latb. synop. tab. 106 Black bellied
danter,\a vieille fem e llc ,^ !^ « ! Am. ornith. vol. g, pl. 74. fig, i et 2 :
figures très-cxactcs du mâle ct de la femelle. C ’cst Plotus Anhinga
des méthodistes. Patrie, une grande étendue de ¡«ys dans ks
deux Amériques.
f,es jeunes des deux espèces mentionnées se ressemblent par le
m s a s s e t