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(le guerre, cl elles ont etc déparücs à des oiseaux les moins disposés
à eu l'aire usage. Ces oiseaux habitent les savamics à demi noyées ou
les marécages, ct qucbquclbis les bords des ilcuvcs dans les endroits
où l'eau est basse; ils ne nagent point babituellcmciit mais arpentent
les bords des étangs ct les marécages pour sc nourrir de piaules
aquatiques. Nous savons, par les récits de tous les voyageurs, (pic
les Kamichis sont uniquement herbivores et [icut-étrc granivores,
mais qu'ils n'alt.aqucnt aucun animal; des personnes, sans doute mal
informées, ont avancé que ces oiseaux étaient rcptilivorcs et qu ils
prenaient le poisson ct les grenouilles; mais il est prouvé que leur
nourriture se compose uniquement du règne végétal, cause première
de leur naturel doux ct paisible, ainsi ipic de leurs mirurs sociales. Il
n'est cependant encore nullement prouvé que \cs Kamichis, tptokjuc
d'un instinct docile, sont eifccllvement des pâtres fidèles, doués
d'une intelligence ipti les porterait à la reconnaissance et à se familiariser
avec riiommc; ces gardiens vigilans ct incorruptibles, ainsi
qu'on les dépeint, ne paraissent doués ([ue de ces ([ualilcs ([ui les
rendent plus propres que d'autres oiseaux à subir le joug de la
domesticité, ct sous ce rapport ils tiennent de très-près aux Gallinacés,
non-sculcmcnt par la forme à peu près semblable du bcc,
mais encore par leur structure interne que fou dit être organisée
à peu près comme celle des Gallinacés. Lc jabot a une ampleur
considérable aussi bien C[ue l'cstomac qui diffère, suivant le témoignage
de Sonnini, par sa forme seulement, de celui des Gallinacés ;
sa membrane externe est très-musculcuse ; l'iiitcrnc est veloutée de
môme que dans la plupart dos mammifères herbivores. Les intestins
sont longs ct leurs lunkpies sont très-fortes.
Ces oiseaux ont la voix forte el sonore; leur cri, selon Marcgrave,
est terrible, et d’Azara dit, du Chaja,(\\xc sa voix eA formidahle.
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I.cs deux espèces (pii sont connues sc rapproclicnl du Dindon paila
Ibrmc du corps, mais ils sonl plus gros ct plus charnus. Ils vivent
habituellement dans les plaines marécageuses; ou les approclie dil-
fioilcmcnt d’assez, près pour les tuer, leur défiance contribue aussi
à rendre leur capture rare. On ne volt point de dilférence marijuée
dans le [iliimagc des scxcs; ils sc perchent sur les buissons et à la
clmc des pins hauts arbres, mais on les voit plus babitiiellement à
terre; leur démarcbe est grave et ils n’entrent point dans les forêts.
Les uns disent qu'ils Ibnt un nid spacieux, avec de petites branebes,
sur les buissons entourés d'eau, ct d'autres qu'ils le placent dans
les joncs au milieu des eaux. Leur couvée est de deux oeufs de la
grosseur de ceux du Cygne; les jeunes sont couverts de duvet;
ils suivent leurs parcns cl pourvoient aussi probablement dès leur
naissance à leur subsistance, ce ([ui les rapproche encore des oiseaux
Gallinacés.
Ces considérations réunies, prises du naturel ct des babitudes
des Kamichis, nous ont fait adopter dans la classification métbodique
du Manuel d'Ornitliologic (voyez analyse du système général)
l'ordre établi sous le nom Alectorides, où se trouvent rangés,
à la suite de celui des Gallinacés, les genres Psophia, Dicholophus,
Clareóla et Palamedea. N’ayant pu connaître , à l’époque de la publication
de la deuxième édition du Manuel, l'oiseau que les Catalogues
mélbodiques signalent sous le nom de Parra chavarla, nous
avions cru devoir classer provisoirement d.ans cet ordre le genre
Chauna dTlligcr (i). J'cn ai fait mention sans garantir l'cxacli-
( i ) l llig o r , Prodromus mammalium et a v ium , a citabli son genre Chmma sue l'cspècc iln
P a r ra chavaría (les métiiodes, sans doute d'après les seules indications très.vagucs des auteurs.
M. V ic i t lo l, cn s’approprianl plus tard les vues du savant I llig e r , avait aussi forme' ce genre
SOUS le nom Opistolophus.