g e n r e L O P I lO r l I O U E .
Les peaux qu’on a pu sc procurer sont des sujets morts dans les
ménageries des possessions anglaises dans l'Inde. La .[ueue c l les ailes
de ces individus, le plus souvent mal dépouillés ou à pennes usées
dans l’état de domesticité, n’ont pu permettre de prendre une idée
bien nette de la forme et de la longueur de ses parties; trois ou
quatre sujets tués à l’état sauvage, obleiius très-récemment, nous
fournissent les moyens de donner des ligures exactes des deux sexes.
Induits en erreur par des rapprocheincns dans la forme du bec d un
Galliuacé publié dans la première livraison de ce recueil, nous avions
cru reconnaître, dans l'oiseau figuré par nous sous le nom de Lophophore
Cuvier, une seconde espèce à ajouter à notre Lophophore
type; mais un examen plus sévère fait sur un plus grand nombre de
dépouilles des deux sexes a servi de preuve que l’espèce dediee a
M. Cuvicr doit prendre rang dans le genre G allus, division Hou-
ptfére; coupe que nous signalons dans l'Histoire naturelle des Gallinacés,
vol. 2 , pag. 373, par l'espèce du lloupijère Macartney,^ a
laquelle nous réunissons le Houpifère Cuvier (1), pl. 1 de ce recueil ;
plus, une troisième espèce nouvelle,rapportée de l'Inde p.ar M. Rey-
n au d , et que M. Lesson se propose de publier dans la centurie de
planches enluminées, dont la 1 - livraison vient de paraître. Nous
laissons .4 MM. Reynaud et Lesson le soin de donner un nom et
de décrire le mâle et la lemelle de ce Houpifère, que nous présimoiis
être la même espèce que le Faisan Gardneri, indiqué par Wallien
dans le lô® volume des Transactions liiincemies, page 166. 11 est
assez présumablc que la description mentionnée a été faite sur un
jeune màle revêtu d’une partie du plumage de la femelle. S i, par
suite, 011 jugeait préférable d’isoler les Houpifères des Coqs et des
( . ) Ce sera G a llu s Cumeri au lieu de Lophopho ru s Curuerl, p u b lic planche . de la pre -
iiù cre liv ra iso n de ce r e cu e il.
G E N R E L O P H O P H O R E .
Faisans, on pourrait se servir de la dénomination Euplocomus,
pour désigner ce groupe, qui tient au genre Gallus par l’espèce du
Macartney, et qui forme le passage au genre Phasianus par la troisième
espèce nouvelle que nous venons de signaler.
Le peu que nous savons relativement aux moeurs du seul Lophophore
connu, est réduit aux renseignemens obtenus par des
voyageurs anglais. On nous a communiqué que cette espèce habile
les forêts élevées de la chaîne des monts Hymalaya. C ’est à la lisière
des bois et dans les plus hautes régions encore peu explorées qu’on
a trouvé ce beau Gallinacé. Il se fait difficilement à l’état de domesticité;
plusieurs essais ont eu lieu dans la vaste ménagerie du chef-
lieu du gouvernement anglais dans ITnde; mais ces oiseaux, d'une
humeur trop inquiète et farouche, se refusent à tous les soins, et
meurent peu de temps après la perte de leur liberté. On a observé
([ue le màle ne chante point comme les Coqs, mais qu’il a la voix
à peu-près semblable, dans les différentes intonations, à celle de
nos Faisans.