G E N R E O E D IC N ÈM E .
vie, mais encore par des caractères extérieurs assez faciles à saisir.
Leur nid est sans aucun apprêt, le plus souvent placé sur le sable,
peu abrité ct dépourvu de matières étrangères; les espèces étrangères
niellent en des terrains rocailleux. Notre espèce europcciinc, qu’on
trouve aussi en Egypte, et ipii visite les côtes orientales d'Afri(|iic et
sa pointe méridionale, nicbe(i), suivant les localités, sur le sable on
sur les rocbers. Us vivent babitncllcnienl de scarabées, de oo(|uillagcs,
de lézards ct de petits scrpens. Ils ont une voix forte: la mue n'a lieu
tjLi une fois dans l'année ; les sexes ne diffèrent point par le plumage.
Quelques naturalistes rangent ces oiseaux avec les Outardes, ci ils ont
été associésaux Pluviers. C'cst cn quelque sorte sur une méprise très-
grave que repose le nom OEdicnemiis (jambe enllée) donné par Belon
à l’cspècc d ’Europe, et connue dans les catalogues métbodu|ues sous
le nom de Charadrius OEdicnemus ; car ce renflement remarquable de
la partie supérieure du tarse, au-dessous du genou, n’est propre qu’aux
jeunes et se retrouve sous les mêmes conditions dans tous les grales
.à très-longues jambes avant l'époque de leur développement complet.
Cette enflureest surtout et long-teinsremarquable d.ans \cs Avocettes cl
cbez les OEdicnémes; nialsclle disparait totalement dans l’étal adulte,
et ne laisse alors aucune trace. 11 aurait été préférable d’adopter une
autre dénomination générique pour ce petit groupe ; mais le nom d’espèce
proposé par Bcloii ayant été donné dans la première édition de
mon Manuel comme dénomination générique, adoptée depuis dans
plusieurs catalogues métbodîques, il me parait mieux vu de ne point
cliangcr ce signe de reconnaissance, parce (¡ue toutes ces mutations
ne sont d’aucun intérêt pour les sciences, qu’elles entravent par de
( i ) Les iiuliviclus (le l ’ iEdicnème criard me sonl parvenus de toutes ces parties de l ’A friqu e ;
ils ne n.’ont o lfe r l, dans leu r pluma ge, aucune différence avec ceux lues dan.s les diirércnles
conlrécs de l’Europe. Les parages de l’Afrique nourrissent, iiuiépendammcnt de notre espèce,
une autre iiuliquéc dans cetlc monogrnplile.
G E N R E OEDICNÈ.ME
nouvelles diiTicultcs cl meiteni un obstacle réel à ce que les nalura-
listes de tous les pays puissent ado[)ter une même nomenclature
scientifique et s'entendre sur la détcrmitiation des genres et des
espèces. Il reste encore assez à faire dans la partie bistorique de
Bétiide de la nature pour ne pas s’arrêter à discuter sur les mots.
Les oiseaux du genre OEdieuème n’ont point encore été trouvés
en Améri(|ue, les (¡uatre espèces connues aujourd’bui sont de l’ancien
continent. L’espèce unif¡ue du genre Dramas tient de très-près
aux OEdicnemus, ct j'ai lieu de croire que les moeurs et l’appétit de
CC S oiseaux sont à peu près les mêmes.
Nous classons les OEdicncmcs par ordre de grandeur.
Esp. 1 . GimcsÈME É C IU S S E , de nos pl. col. 386. M. le professeur
Geoffroy a décrit cet oiseau sous le nom de OEdicnemus longlpes. On
en voit une très-mauvaise figure lilbograpbiée dans la Galerie des
Oi.seau.\: du Jardin du fioi pl. 228. Patrie, la Nouvelle-Hollande.
E.ip. 2 . G 'I d ic n è .me a g ro s b e c , de nos pl. c o l 3 8 7 . OEdicnemus
magnirostris, donné avec le précédent dans l'ouvrage cité de M.
Geofli’oy. Patrie, les Moluques, les iles de la Sonde et le continent
de l'Inde.
Esp. 5. OE d i c n è .m e t a c i i a r d , de nos pl. col. 2 9 2 . OEdicnemus ma-
culosus. La même espèce qui se trouve simplement nommée, sans
indication, O. graliarius. \oyc7. Manuel Al Ornithologie, analj-se du
système. C'est encore O. CapensisAa catalogue de M. le professeur
Licbtenstein, sous le n° 7 15. Patrie, les côtes occidentales el la pointe
méridionale de ^Afrl(¡uc.
E.sp, i . OEdicnè.me c r i a r d , du Manuel d'Ornitbologie pag. 621,
Bnff. pl. enl. gtg. OEdicnemus crepitans. C'est Otis oedicnemus de
l'Index de Latbam. Patrie l’Europe, l’Inde, ct plusieurs contrées de
1 Afrique, l’Égyptc, le Sénégal et le Cap de Bonnc-Espcraiice.
Celte espèce, <a peu près cosmopolite dans les limites de l'ancien