C O RM O R A N I .A R G I I P .
plus parfait du plumage. OEs notices très-intéressantes publiées par
M. Faber dans fopnscule portant pour titre Pnn/romiis der Ldan-
dischen ornithologie, pag. 53, esp. 2, nousont fait connaitrc fépmjuc
de leur mue; mais fauteur confoiid deux espèces distinctes, car il
est totalement faux dc croire que c ’cst le même oiseau indiipié sons
Carbo gracuhis; ce dernier est d'un quart moins grand qnc Carho
cristatus-, sa queue est longue, cunéiforme, ct son plumage, dans les
deux saisons, très-diifércnt dc celui dc notre Cormoran largup.
iM. Faber rapporte de son Graculus, qui est notre Cristatus cn plumage
dc parade, que l'espèce est commune cn Islande; elle se revêt
au mois d’octobre de fèlègantc livrée dans laquelle nous la figurons
pl. 322; la Inippe frontale disparaît au mois dc mars, et tout le plumage
prend une teinte d’un vcrdàtrc-tcrne; elle porte cette buppe
frontale droite ct tonjonrs relevée pendant la natation et dans tous ses
mouvemeiis, mais lorsquelle se repose à terre, la huppe reste couchée
sur le sommet dc la téte. Vers la lin de juin les jeunes sont en état
de voler. I.es oeufs de ces oiseaux, an nombre de quatre, ont une
Ibrme oblongue, très-petits en proportion de la taille dc l’oiseau et
recouverts d'une couche calcaire de couleur blanc-verdâtre ; les vieux
font rarement entendre leur voix très-forte ; ils défendent leur progéniture
avec beaucoup d’acbaniemcnt. Elle se distingue de tous les
Cormorans connus par sa queue courte et arrondie et par son bec
long et un peu grcle; un vert bouteille très-lustré couvre tout le plumage,
et de larges bordures noires entourent les plumes du dos; la
huppe frontale est le seul ornement extraordinaire de cette espèce,
dont 1 liabitation paraît être limitée aux réglons septentrionales de
fEurope.
GENRE ANIIINGA.
G EN U S P LO TU S . L i n n é .
B e c lo n g , pa rfaitemen t d ro i t , g r ê le , en fu se au , t rè s -a igu à la p o in te ; b o rd s d e la
m an d ib u le su p é r ieu re dila tés à la b a s e , comp rimés e t fléchis en dedans sur le reste;
r in fé r ie u re , plus co u r te ([ue la su p é r ie u re , es t ta illé e en angle t rè s -o u v e r t; les
d e u x man d ib u le s fin em en t d en te lé e s à la pointe.
Narine s o c c u lte s , linéaires , ca chées dans u n e rainure p eu pro fon d e .
P ied s co u r ts , g ro s , fo r ts , retirés dans l ’abd om en et hors l’é q u ilib re d u co rp s ; tarse
b e a u c o u p plus c o u r t q u e le d o ig t in term éd ia ire e t l ’e x te rn e , q u i sout ég a u x ;
p o u c e a r t icu lé in tér ieu rem en t au n iv e a u des autres d o ig ts ; tou s engagés dans u ue
s eu le mem b ran e.
A ile s lo n g u e s , la p rem ière rémige moiu s lon gu e q u e la d e u x ièm e , troisième et
q u a tr ièm e ; la troisième la plus longue.
Queue t rè s - lo u g u e , à pen nes roid es e t élastiques.
L ’ a r t i c l e Aiibinga a etc parfaltemenL traité par Buflbn. Son génie
fécond cn l’approcbcmcns ingénieux a employé son brillant pinceau
pour peindre les formes singulières de ce genre d’oiseaux, dont les
caractères distinctifs nous olfrent en cflct l'image d'un reptile enté
sur le corps d'un oiseau.
A la lecture d'un tel arlicle, le naturaliste français ne peut tracer
R ecueil d ’ O is e a u x , 64*. l iv r a iso n .
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