NYCTICORAX GOISAGI.
leurs bords sont marbres de roux, de brun ct de noir. Tout le dos
et les ailes portent une teinte rou.x-marron, couverte d'une multitude
de stries et de zigzags noirs; les pennes des ailes sont d'un noir-
cendré et leur bout est roux dérouille; celles de la queue sont
d'un noir-bleuâtre. L ’iris des yeux est rouge, les paupières et les
nudités grises; le bcc ct les pieds jaunâtres. Longueur totale, de la
pointe du bec au bout de la queue, quinze pouces, et jusqu’au bout
des ongles dix-neuf pouces; le bec porte à peu près deux pouces.
Les deux sexes se ressemblent exactement, et les jeunes de l’année
difièrcnt très-peu de l’adulte, seulement par des teintes moins
pures et par un plus grand nombre de tacbes aux parties inférieures.
Cette espèce babite les bols marécageux et le bord des eaux
douces; soit en montagnes ou en plaines, elle nicbe sur les arbres
des forêts ct s’y tient cacbée de jour, ne cbercbaut sa nourriture
([ue de nuit, absolument comme le font nos Bihoream: et nos Butors
d’Europe. Sou nom japonais est Awogoisagi ou simplement
Goisagi, que nous conservons à cette belle espèce.
GENRE CIGOGNE.
G U N US C I CO N U . B k i s s o n .
Jlec long, d roit, for t, uni, cylindrique, en cône alongé, aigu, tranchant; arête
arrondie, d ’égale liauteur avec la tête; mandibnle inférieure parfaitement droite
OU se courbant un ])cu en haut.
Narines longitudinalement fendues dans la substance cornée, placées près de la
base à l’arête supérieure.
Pieds très-longs; trois doigts de devant réunis par une membrane jusqu’à la première
articulation; le doigt postérieur articulé à niveau des autres doigts; ongles courts,
déprimés, .sans dentelures.
A ile s médiocres; la première rémige plus courte que la deuxième, et celle-ci un
peu moins longue que les trois suivantes, qui sont les ¡jlus longues.
Le culte que les peuples, plongés dans l'ignorance et d.ans la barbarie
des premiers âges du monde, ont rendu à quelques animaux,
semble avoir pris naissance, non d'un respect stupide ou d'une crainte
inspirée par la terreur, mais du sentiment inné de la reconnaissance,
qualité si profondément gravée dans le coeur de l’espèce bumaine,
que lorsque les premières notions des connaissances et des arts ont
fait passer les nations, à demi civilisées, du culte des astres à celui
des animaux, et successivement au culte rendu à fbomme déifié,
IltcüEiL d’Oise au x , 5 i *. livraison.