GENItH COURT-VITE.
les nouvelles méthodes , il serait inconsé(|UCut de faire usage d'une
répétition de noms pour remplacer celui de Cursorius ( i).
Le genre Court-vite, tel ([ue nous l'avons établi dans la seconde
édition du Manuel d'Ornithologic, pag. 5 i i ct snivantcs,
comptait alors trois espèces distinctes, savoir, Cursorius isabel-
linus, ou le Court-vite proprement dit; Bnlfon, pl. cnl. 79b;
Cursorius asiaticus, basé sur la figure des pl. cnl. 892; el le
Cursorius bicinctus, décrit dans le Manuel cité, pag. 5t5. Deux
autres espèces ont été connues depuis cette cpoipic, ce (pii porte
le nombre .à cincp
Ces cinq espèces diflercnt pins ou moins entre elles par le
bec; mais elles ont toutes les mêmes car.ictèrcs dans la forme
des pieds, et particulièrement dans celle des doigts ct des ongles.
Inorganisation de ces membres, quels que puissent être les rapports
quïls présentent avec ceux d'nn genre voisin, les Outardes,
peut servir à distinguer ces oiseaux, coureurs par excellence, de
tous les autres genres auxquels ou pourrait les réunir, si l'on ne
consultait dans cet arrangement que la seule forme plus ou moins
variée du bec.
( i ) U serait i désirer que l’on pût aussi s’entendre au sujet des noms de genres : Cryp-
turus pour Tinamus^ I la lieu s pour Carbo j Dy sporu s pour Su la; E u dy le s pour Colymhus,
et l'emploi de Colymhus comme devant remplacer la dénomination de P odiceps. A (¡uoi
bon ces réforme s , et dans quel but le professeur Berlinois les reproduit-il également dans
plusieurs groupes de inainmifères ? Les naturalistes de tous les pays consentent à faire des
concessions au pu rism e, mais de quel droit les successeurs et les disciples d’ I lliger v cu -
lent-ils qu’on suive servilement uu système dans lequel l ’auteur a change sans motif
d’ u t ilité , même ju squ ’ à la série et à l’ordre de classification des genres adoptés dans
toutes les méthodes? Ces disciples d’ un compilateur systématique qu i s’ cst montré bien peu
versé cn histoire naturelle pratique des animaux v er téb rés , sont-ils cn eifct persuadés que
les genres des oiseaux Rapaces ne pourraient pas être plus heurcusciueul placés qu’ enli c les
Hirondelles et les Gallinacés ?
GKiNIlK C O U H T - V lT i : .
.l'ai fait valoir dans le Manuel précité, pag. 5i2, les rapports
que CCS oiseaux ont avec les Outardes, et l'embarras ([u’on peut
éprouver dans rarrangemciil mélliodi([uc, lorstpie nous aurons à
classer un très-grand Courl-vïte ou bien un pygmé du groupe
Outarde : les découvertes d’espèces inédites, faites dans ce dernier
genre , semblent fournir de nouveaux indices pour rapprocber
des oiseaux qui ont .i peu près le même genre de vie, et qui
babitent loin des eaux. Nous faisons suivre l'index du genre.
Esp. 1™. CouiiT-viTE ISABELLE, désigné simplement par le nom
de Court-vite, Bulf. pl. enl. 79.?; Cursarias isabcllinus de Meyer.
Voyez, pour la Synonymie, Manuel, pag. 5i 3. Patrie, l'Abyssinle,
les côtes occidentales et septentrionales de rAfri((ue, et accidentellement
en Luropc.
E.sp. 2'. CounT-viTE A AILES VIOLETTES, Cursorius cliulcopterus,
de nos pl. col. 298. Patrie, les parties occidentales de l'Afrique.
Esp. 3'. CoüRT-viTE A DOUBLE COLLIER, Cursorlus bicinctus,
découvert par Le Vaillant, et trouvé en des lieux stériles, loin
des eaux, courant avec une vitesse étonnante. Voyez la description
du plumage dans le Manuel, pag. 5i 5. Nous en publierons
la figure dans ce recueil. Patrie, l’intérieur de l'Afrique méridionale.
Esp. Y . C o u r t - v i t e a l o r u m n o ir ( 1 ) , Cursorius asiaticus, d e
( i)N o u s le nommons ain s i, a lin d e le distinguer et le faire reconnaître du premier coup-
d’oe il de l’espèce suivante que j ’aurais désignée par le nom de Court-vite à lorum 6/«nc, dans le
cas que RI. Swainson ne l'eût pas ligure c t ne rn’en eût pas fa it la dédicace. Ces deux oiseaux,
que j 'a i confondus précédemment sous une même rubri<(ue, dilférent par des caractères cons-
la iis , quoique leu r corps soit couvert d’un plumage à peu près colore des mêmes teintes, et
dont la distribution est la même. Notre quatrième espèce diffère de la cinquième pa r une
laille un peu plus fo rte, par les dimeiLsions plus grandes du bcc ct du ta r se , et principa lement
par la couleuv des plumes du lorum ; caractères qui ont été bien appréciés par RI. L ieli