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G E N R E G A N G A .
sable mouvant que tous les êtres redoutent, et que les autres oiseaux
voyageurs de ces contrées évitent en opérant leur migration le long
des cêtcs.
Si la nature destine ces oiseaux à vivre dans des lieux tristes et
déserts, elle semble compenser en quelque sorte une telle délavcur
par un bienfait : les Gangas se réunissent dans ces solitudes par
compagnies do plusieurs centaines, qui ne sc séparent <¡uc dans la
seule époque où ils vaquent à la reproduction de leur espèce; le reste
de r année, en association nombreuse, ils bravent en commun les
périls d’un voyage dangereux, ou jouissent ensemble de l'abondance.
Cette dernière particularité doit être appliquée aux seules espèces
de Gangas dont les deux pennes du milieu de la queue sont allongées
et subulées; ces oiseaux nomades vivent toute l'année par bandes
de plusieurs centaines; les autres espèces vivent par compagnies, composées
comme celles des Perdrix, du m;de, de la femelle et des jeunes.
Ils ne se perchent jamais.
Le nom générique de Pterodes, que j'ai proposé pour ce genre,
indique que ces oiseaux ont dans la forme des ailes quelque chose de
particulier; et en effet, dans les genres nombreux dont l’ordre des
Gallinacés est composé, les espèces de celui-ci et du genre Syrrhaptes
se distinguent facilement des autres oiseaux gallinacés par la longueur
des ailes à première rémige plus longue que les autres.
Le genre Píemeles a été établi dans mon histoire des Pigeons et
des Gallinacés, vol. 5, pag. 2 0 8 , et dans l’Index, pag. 7 1 2 ; voyez aussi
Manuel d’Ornilbologie, i " et 2™édition, pag. 4 7^. Le travail systématique
de M. Vieillot fait plus tard mention du même genre,
sous le nom Oenas, apparemment pour ne point faire adopter une
autre nomenclature que la sienne.
Mon premier travail fournit les descriptions de cinq espèces; les
GENRE GANGA.
découvertes nouvelles viennent ajouter quatre autres espèces dont
nous venons de publier les portraits dans cet ouvrage. Bulfon n’avait
connaissance que de deux espèces de Gangas.
Voici le tableau du genre tel cjue nous le connaissons aujourd'hui.
Je le divise en deux sections: la première composée des espèces à
queue conique; la seconde, de celles munies de deux filets à la queue.
1™. S E C T IO N .
Esp. 1 . G a n g a u n i b a x d e . Ilist. Pig. et G a ll., vol. 3 , pag. 24o , et
les Synonymes ; Index, pag. 7 1 2 ; de nos pi. coloriées Ô2 et 53, Pte-
rocles arenarías. Patrie, l’Asie méridionale et l’Afrique septentrionale
: rarement en Europe.
Esp. 2 . G a n g a b ib a n d e . Pterocles bicinctus. Gallinacés, vol. 3 ,
p. 2 4 7 . Nous en donnerons le portrait. Patrie, l'Afrique méridionale.
Esp. 3. G a n g a q u a d r u b a n d e . GalL, v o l . 5 , pag. 2 6 2 , et les Synonymes;
Index, pag. 7 1 3 , Pterocles quadricinctus. Oenas bicincta.
Vieill., pl. 2 2 0 ; le mâlc(i). Patrie, l’Afrique occidentale, et, comme
douteuse, l'Inde.
Esp. 4 . G a n g a c o u r o n n é de nos pl. coloriées 33g et 54o , Ptero-
cles coronatus. C’est le n°. 677 du catalogue de vente de M. Lichtenstein.
Patrie, la Nubie.
(1) P armi les e rreu rs faites dans la classification et dans les indica tions dc.s espèces de ce
genre et q u i ont été signalées dans les ar tic le s d esc r ip tifs , i l v ient, très-récemment, de s’en coin-
m c llr c une dans la 63*. liv raison de la G a le r ie des O is e a u x , pag. 60. M. V ie illo t é vite constamment
les occasions fréquentes q u ’ il au ra it de cite r mes o u v ra g e s; ce p ro c éd é , plus o bligeant
pou r mol q u 'il ne pense, me dispense d u soin de re le v e r un grand nombre d'e rreu rs q u i lu i
é cliappcnt. J’au rais aussi pu passer sous silence celle de la transposition de nom et de citations à
l ’article de son Ganga à double collie r , s’il a v a it eu la même indifierence pou r les ouvrages de
ses prédécesseurs, en pla çant la synonymie de mon Ga nga bibande, q u i n’est n ullement le même
oiseau figuré pa r c e t a u te u r , ni c e lu i que V a illa n t a v u dans ses voyages. V O en a s b icincta ,
pl. 220, de M. Y ie illo t , n’est donc autre chose que le P te ro c les qu ad r icinctu s de mes ouvrages.