i.oriioriioiiE cuvuiii.
peu prés semblable. Un insU'umenl de celle forme convient aux lia-
blludes de ces gallinacés dont la nourriture se compose presepio, uni-
quemciil de plantes bulbeuses qu'ils sont obligés de clicrclicr en
pénétrant les iciTains plus ou moins compactes où elles croissent. Il
est à présumer que les Lopliopliorcs, munis d'un iiislrumciil pareil à
celui des Perdrix africaines, mais plus fort c l composé d'uii proloiige-
mciil corné très-solide ( i ) , s'eii servent comme celles-ci, et ipie les
plantes bulbeuses Ibrmciit aussi leur principale nourriture (a).
Le mâle Je l'espèce figurée dans notre planche i " . a le siiiciput
orné J'uiic huppe de plumes très-longues, cllilécs et à barbes courtes,
uii peu décomposées. Les joues sont nues, la queue que l'oiseau porte
dans une direction bori/.onlale, est de moyenne longueur e l légèrement
arrondie.
La huppe, le cou ainsi que les parties supérieures et inférieures du
corps sont d'uii noir à reflet violet très-brillant; les ailes et la queue
ont une teinte noire, dépourvue de lustre; toutes les plumes de ces
parties portent des zigzags très-déliés d'une teinte grisâtre. 11 semble,
à en juger par quelques plumes isolées dépourvues de ces raies grises,
que la livrée de l'adulte dillère de celle du jeune. Les plumes du
croupion et les couvertures de la queue sont toutes lcrminces par
une large zòne blancbe; les parties inférieures, ainsi que je viens de
l'indiquer, sont d'un ton violet lustré; mais l'unique individu connu,
et qui a servi de modèle à notre planche, a quelques plumes de la
gorge parsemées de zigzags gris très-fins, ce qui me lait croire que
( 1 ) Voy es . le d c la il d u b e c d u L o p h o p h o r e C u o ie r figuré d e g ran d eu r u a tu rc llc .
(2) L e s ca ra c tè res é tablis p o u r c e g e n r e , ainsi qu e c eu x pro pre s au x au tre s g rou pe s d on t nous
aurons à t ra ite r d ans c e r e c u e i l , s e ro n t pub liés av e c les gén éralité s dans un d iscours où il sera fa it
men tio n du n a tu re l e t des h ab itud e s des o iseaux . U n e feu ille séparée s e rv ira d 'in trod u ction à tous
les g en re s ; e lle p a ra îtra lo r squ e nous aurons p u b lic pa r la g ra v u re une série d ’espèces n o u v e lle s ,
ou bien lorsqu e toulcs c e lle s d'un g en re au ro n t c lé données.
L O P I IO I ’ I IO I IE C U V I E H .
CCS plumes sont un reste de la livrée du jeune âge. Les pieds sont
gr is, de même que I'epcroii assez fort et acéré dont les tarses sont
armes; le bec est jaune; la nudité ophtalmique t[ui communique au
bec est garnie de très-petites papilles, et paraît avoir été ronge dans
I individu vivant. La longueur totale est de dlx-lniit pouces.
On trouve une très-courte notice sur cette espèce dans le Synopsis
de Lalbaiii, sous le nom de C o l o u r e d p h e a s a n t . Syn. supp., vol. 1 ,
pag. 210. .le n’ai pu trouver, dans les cabinets de l’Angleterre, le
sujet qu ia servi de modèle au naturaliste anglais. Il est probable que
l’iiidicalioii très-succincte qu’il donne de l'espèce est prise sur un dessin
envoyé du Bengale.
Le Muséum royal de Paris, seule collection en Europe où se trouve
un individu de cette espèce propre au continent de l'Inde, en doit
la possession aux soins de MM. Di.ard et Duvaucel, deux jeunes naturalistes
élèves de M. Cuvier, dont j'aurai souvent occasion de parler
dans cet ouvrage. Les galeries du Muséum de Paris rcnfcrment plusieurs
espèces nouvelles ou peu connues d'animaux, qui sont les fruits
des voyages tpie ces naturalistes ont entrepris dans l'Inde et <à
Sumatra.