r i IA L A IV O P I Î L ISERÉ .
Nous connaissons cc Phalarope nouveau par l'cxamcn ilc deux individus
absolument pareils par les couleurs dn plumage; il est présumablc
que cetlc bigarrure cendrée cl couleur marron des plumes
du dos doit servir d'indice cn laveur de la double mue. Le cliaugc-
mcnt que cette mue paraît opérer dans les couleurs du plumage
peut encore servir de moyen pour constater l'identité génériijuc de
ces espèces, vn que les deux couleurs indiquées se. trouvent sur la
livrée des espèces européennes, et qu'elles en sont revêtues aux deux
époques du renouvellement de leur plumage.
Ce Phalarope porte sur les côlés du cou une large bande noire, longitudinale,
parlant de l'orbite des yeux et aboutissant vers la région
tboracbique dans une grande tacbe marron, placée vers l'insertion des
ailes; le dos et les scapulaii’cs sont d'un beau gris-cendré marqué de
grandes taches marron; le sommet de la tête ct le lorum d'un gris
clair; la nuque, la gorge, le ventre et l'abdomen d'un blanc pur;
la poitrine légèrement teintée de roussâtre; les ailes et la queue d'un
gris-brun ; le bec noir ct les pieds verdâtres.
Les sujets revêtus de la livrée du jeune âge ont la bande longitudinale
des côtés du cou mar([uée de brun-marron ; le devant du cou
et la poitrine nuancés de roussâtre; tout le plumage des parties supérieures
varié de brun, de roux el de cendré avec des bordures
blanches.
On le ti’ouve, dit-on, au Sénégal. Les deux individus que j'ai
vus font partie des collections ornithologiques de M. le comte de
Riocour à Nancy, et du baron i.angier à Paris. J'ai reçu des dépouilles
de deux jeunes individus des cotes du Mexique.
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GENRE CÉRÉOPSE.
O E N U S C E R E ü F S I S . L a t i
Bec très-court, fort, obtu.s, presque aussi élevé à sa base que lon g , couvert d ’une
cire qui s’étend vers la pointe qui est voûtée et comme tronquée. Blandibule
inférieure évasée à la pointe.
très-grandes, percées vers le milieu du b e c , entièrement ouvertes.
Pieds à tarse plus long que le doigt du milieu; pouce articulé à la partie postérieure
du tarse, long; doigts antérieurs palmés, garnis de membranes profondément
découpées. Ongles très-gros et forts.
A ile s amples; couvertures à peu près aussi longues que les rémig es;p remiè re penne
un peu plus courte que les suivantes.
On n’a point encore pu obtenir de renseignemens positifs sur
les moeurs, les babitudes et la manière dont se nourrit cet oiseau,
jusqu'ici l'unique espèce de son genre. Quelques auteurs mctbo-
diques l'ont classé dans la grande famille des Grales; nous le mettons
à la téte des oiseaux Palmipèdes avec lesquels scs formes extérieures
paraissent l'associcr. (Voyez analyse du sy-slème dans le Manuel
d’Orniihologie. )
R n c fE tL d’O is e a u x , 35' . l iv r a is o n . t . ]