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ADDITION A L ’ARTICLE DU GENRE OUTARDE,
donné, sur le genre Otis, un travail très-récent, dans lequel il
relève, non sans amertume, quelques erreurs dans notre première
notice, et semble vouloir nous en imputer quelques autres, qui
sont mal fondées ou mal interprétées. Voyez Monographie der (¡at-
lurig Otis, Annales du Muséum Senkenbergiamim, vol. 2, page
2oy à 248.
Il nous paraît nécessaire d’observer encore ici, qn’on paraît ne
pas avoir fiiit attention à l’indication que nous avons fournie de la
double mue périodique chez ces oiseaux, comme des ornemens
accessoires dont le plumage des infiles est pourvu à l'époque des
amours, même de la différence qui existe alors dans les teintes
dont le plumage est coloré. C’est pour n’avoir pas pris note de ce
fait que les naturalistes ont souvent décrit la livrée ordinaire,
dejiourvue des parures des mâles, comme espèce distincte du mâle,
tel qu’il est coloré et orné pendant l’espace de temps voué anx noces
et à l’incubation. Notre Outarde barbue d'Europe manque de tout
vestige de barbe, et n’a plus, à la poitrine, ces longues plumes et ce
coloris roux vif qui pare cet oiseau pendant les noces; le Uoubara
perd sa fraise et les plus longues plumes de la huppe; la Canne-
pelière mâle prend à peu près la livrée de la femelle. Notre Outarde
Denham, en amour, diffère beaucoup dn même oiseau sous sa
livrée ordinaire; le Kori mâle est plus élégamment orné; enfin, le
Charge et X'OreiUand Ae l'Inde sont revêtus, pendant nue grande
partie de l’année, d’un plumage peu disparate de celui de la lemelle.
Dans la présente récapitulation, on renvoie, par le même cbiffre,
aux I I espèces indiquées dans le p r e m i e r trav.ail, tandis que toutes
celles qui sont nouvelles portent une lettre alphabétique, et se trouvent,
par là, intercalées à leur place, dans la série. Nous indiquons
les espèces par ordre de grandeur.
Ksp. A . O utard e k o r i , désignée, sous ce nom, par Burchel, Trav.
in South. Afric., vol, 1 . page 3y3, et la tête en vignette; le mâle'*
probablement, vu le peu de longueur de la huppe occipitale, dans
son plumage ordinaire. Ee màle, dans celte livrée, est très-bien figuré
et décril par Bu]ipell, Monog. dn genre Outarde, page 2i3, sp. i,
ta/). j3. Ee sujet mâle du Musée des Pays-Bas est toutefois plus
grand; sa buppe est beaucouji plus longue et les plumes du cou
sont plus alongées : c’est apparemment un individu dans sa livrée
parfaite des noces. — On doit citer encore comme synonyme la
figure, mais surtout la descriiition, du Caon sauvage de Luçon,
Sonner. Foyag. Nouv. Guin., pl. 86, page 8yf . A. inscrire dans
le catalogue métbodique, sous le nom de Otis kori. Patrie certaine,
l'Alrique méridionale, où l’espèce porte le nom de PVilde-Pauu)
(Paon sauvage).
Esp. B. O utard e ca pe n o ir e , décrite et figurée par Gould, Himal.
Birds, pl. J2 ; aussi Otis Edwardii, Hardw. Ulnst. Ind. Zool. Ea
• La fem e lle inéilile, ou dofcctueuseincnl indiquée, est beaucoup plus pente que le mâ le;
sa longueur totale, sur le sujet de notre .„u s é e , n’est que de trois pieds ; notre màle porte
quatre pieds buit pouces. L a buppe occipitale est de moitié moins longue que celle du maie,
à plumes cendrées ct noirâtres; les côtés de la tête el tout le cou sont rayés transversalement
de brun el de blanc; le c einturon n o ir de la poitrine manque; on ne voit, sur les côtes, qu’ un
petit nombre de plumes terminées en noir ; le dos e. les ailes ont une teinte Isabelle , vcrmiculée
(le brun ; le reste esl comme dans le mâle.
f Cetlc citation e.\acle du K o r i ou Paon sauvage du Cap, que, dans mon premiei index,
je disais ne pou vo ir admettre dans les synonymes du Lohong, ainsi que lo n t fait tous les
ornithologistes, a été classée erronément, par M. R u p p el, comme synonyme de 1 Of/s
ntgriceps. S i , à cet arlicle, comme ailleurs où il me faudra relever les erreurs commises par
M. R u p p el, dans ses c r itiq u e s , il me prenait envie de récriminer sur le même io n , et pai
des propos aussi peu obligeans que ceux dont il dépare son é crit m c c lio n iié , il ne lu.
adviendrait que ce q u ’il mérite, pour avoir assai.sonné scs critiques nombreuses du bel de son
in imitié personnelle; mais, je me garderai de l’im ilc r !