C L . XV.
SECT. I'd,
471 Fl e u r s a examines.
S E C T I O N 11 L
Des TIerhes à fleurs apétales^ à étamines ^
ou en nomme bleds ou plantes granii-
YïéiiSj parmi lefquelles plujieurs font propres
à faire du pain.
5 0 L E FROMENT.
TR Î TI CU M hyhern uni^ariflis ca rens, C » B. ?<>
TRITICUM hyhernum. L. 3-dria , i-gjn,
AUem. Weize , Weizen.
AngL Wiieat. hai Fromento , Form
e n t o , Frumento, Grano.
FLEUR. Apétale, à étamines ; compofée de
trois étamines & d'une efpece de calice écailieux,
dans lequel on âiftingue intérieurement deux
battans, quelquefois barbus , quelquefois fans
.barbe , & qu'on peut regarder comme la corolle ;
extérieurement, le vrai calice ou la bâle compofée
de deux battans ovales, obtus , liiTes ^ renfermant
ordinairement trois fleurs.
Fruit. Dans chaque corolle ou bâle on trouve
une femence ovale , oblongue , obtufe, convexe
d'un côté , fillonnée de l'autre , 8c qui tombe
lorfque la maturité fait entr'ouvrir la bàie.
Feuilles. Simples, entieres, en forme d'alêne,
embrafîant la tige par leur bafe, placées fur chaque
articulation.
Racine. Fibreufe.
Fon. La tige eft un chaume, de deux ou trois
pieds de haut j articulé, fifiuleux, courbé à fon
F L E U R S A ÉTAMÏNES. 473
fommet dans la maturité ; les fleurs au haut des - j ^ x v ^
tiges, difpofées en épis qui, dans certa elpece,
n'ont point de barbe ; ce qui le diftingue c n bled
irémois qui eft très-barbu {triticum. OEJIIVUM.LIN.)
Remarquez qu'on connoît plufieurs fortes de/ropient.,
qui ne font que des variétés occaiionnees
par la différence des chmats & des cultures ; tels
font les frornens hivernaux qui fe fement à la fin
de Septembre, les printaniers ou marfais,
qu'on feme au mois de Mars, & qui fe récoltent
en même temps ; les uns & les autres font
ras ou barbus , & tranfportés dans des Pays ditférens,
au bout de quelques années de culture,
les mi deviennent barbus., barbus deviennent
ras; ils varient également en rouges ou
blancs, glabres ou velus. Le bled de Ssnyrne ou
bled de miracle.^ eft une variété du froment dont
l'épi fe ramifie. Un grain de ce bled femé dans
im jardin, a donné c¡x épis & 13800 grains, il a
l'inconvénient d'épuifer la terre ; & la force de
fa paille eft telle , lorfqu'il approche de la maturité
, que les oifeaux s'y repofent, comme iur
un arbre, & dévorent tous les grains.
Lieu. On ignore l'origine du froment ; il eft
cultivé clans tous les champs. 0
Fropriéiés. Le grain eft farineux, fans odeur,
mucildgineux ; le fon qu'on en tire , eft un peu
laxatif, déterfif & adouciffant ; la farine émoilien
te , adouciííante, réfolutive.
Ufages. La farine ne s'emploie qu'en catapîafme
, le fon en décoôion & en lavement. Il entre
fréquemment pour les animaux, dans les mé~
dicamens béchiques adouciffans. (l ) . Son plus
grand .ufage eft de fournir la principale nourriture
de l'homme, & l'une ^des plus faines ; fa
farine donne le meilleur pain; on en fait auiîi
(i) Vojrez Matiere Medicals àl'ufage de l'Ecole Vétérinaire,
XY, XVI, XXÍL
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