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CL. Vli.
SECT. I.
^ U O M B E L L I F E R É S;
Pore. La tige n'a pas un pied, elle eft branthue,
cannelée, creufe; les fleurs naiiient au fommet;
les feuilles alternes , amplexicaules.
_ Lieu, il vient d'Egypte. On le cultive dans nos
jardins. 0
Propriétés. La femence eft carminative, ftomachique
& aperitive.
yfagis. On fefert principalement de la femence,
tres-rarement des feuilles, jamais de la racine. La
femence réduite en poudre fe donne à Thomme,
depuis 9 i jufqu à 5 j en infufion dans du vin , de
l eau de vie ou de l'eau fimple; on en tire une
huile diftilléeou exprimée qui a plus de vertus
que la femence elle-même; fa dofe eft depuis
gout.ijjufqu'à gout- X ou xij ; aux animaux , on
donne la femence en poudre, à la doie de 5 ]
^ mfufee dans de l'eau de vie , à la dofe de
S i lur this de liqueur.
2 8 9 . LA GRANDE CIGUË.
CicuTA major, c. B. P.
CoNîUM maculatum. L. 5-dna ^ ^'gy^-
Allem. Schiriing. Ital. Cicuta.
A?igL HemlocÎc.
Fleur. Rofacée, en ombelle; cinq pétales en
coeur recourbé ; les ombelles ont plufieurs rayons
ouverts; l'enveloppe générale eft compofee de
plu^eursfolioles très-courtes, ainfi queia partielle.
i^r/^^i, S tné,obrond, divifé en deux femences
convexes, hémifphériques , cannelées d'un côré
applaties de l'autre.
FeuilLes. Amplexicaules , ailées, dan? chacune
de leurs divifions trés-multipliées & très-fines, la
lurface liffe, '
Racine Fufiforme, jaunâtre en dehors & blan-.
che en dedans.
O M B E L L I F E R E Si Î55
Port. La tige s'éleve à la hauteur d'un homme, -
îiffe, branchue, marquetée de quelques taches ;
î'ombelle naît au fommet ; les feuilles alternes.
Lieu. Les terreins aquatiques, mais rare: elle
fe cultive & fe multiplie facilement, çf
Propriétés. Toute la plante eft nauféeufe par fa
faveur & par fon odeur : elle eft rélblutive &
narcotique.
Ufages. On fe fert de la racine^, de Therbe & de
la femence. De la racine on tire une poudre ; de
rherbe un fuc fimple ou épaiffi ; on en fait des
emplâtres, des cataplafmes. La ciguë prife intérieurement
à une dofe confidérable, devient un
poiibn; donnée avec prudence elle eft falutaire^
La poudre fe prefcrit pour l'homme , à la dofe
de grains xx dans les fievres malignes , fievres
quartes & avant l'accès. Son plus grand ufage eft
à l'extérieur; on en tire un extrait utile dans les
cancers les tumeurs fcrofuleufes. Quant aux
animaux, un mulet morveux a été traité avec la
ciguë. L'on a commencé par gros j , on a été graduellement
Tefpace de vingt jours jufqu'à gros xi) ;
cette derniere dofe a un peu purgé l'animal; on
a continué pendant cinq jours, chaque jour la purgation
diminuoit ; au vingt-iixieme on a donné
gros xiv , ce qui a occaiîonné des tranchées aflez
vives; 5 ij n'ont enfuite rien produit jufqu'au
trente-unième jour, mais au trente - deuxieme
pareille dofe a excité une fueur générale , l'animal
avoit les oreilles froides, & il fut dégoûté ; on a
continué la même dofe jufqu'au quarantième jour,
& la dofe de^iij jufqu'au quarante-quatriem.e ,
le tout fans effet. Ces obfervations peuvent conduire
à la détermination des dofes de certains
remedes adminiftrés aux animaux»
CI., VIK
SECT. 1»
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