VAUTOUR IMPÉRIAL ou CHINCOU.
sont couvertes de plumes longues, très-acuminées, d’une teinte
brune, recouvrant mal, et seulement à claire voie, le duvet d’un
blanc pur, dont tout le corps est garni. Les cuisses de ce Vautour
ne portent point de plumes ; elles sont simplement garnies d’un
ample duvet brun; les tarses, presque totalement nus, sont, de
meme que les doigts, d’une teinte jaunâtre ; la cire du bec paraît
avoir été bleuâtre dans le vivant ; la partie cornée est d’un jaune
d’ocre, mais nuancé de bleuâtre vers la base. Longueur un peu plus
de trois pieds.
L ’individu que nous décrivons a été envoyé de l’Inde; l’étiquette
portait Bengale ; mais sa patrie ne peut être donnée avec certitude.
Il est à remarquer, qu’on ne doit pas considérer comme identique
avec notre oiseau la figure de la tête donnée par Gray, Illust. o f
Zool., sous le nom de Vultur monachus. Si ce n’est pas un jeune
Vultur cinereus ou arrian, je ne sais à quelle espèce rapporter la
figure mentionnée.
Je réunis ici, comme étant très-présumablement le jeune de cette
espèce, l’oiseau décrit par Le Vaillant, sous le nom de Chincou,
pl. 12, et peut-être le Vultur monachus (ou Crested black Vultur)
d’Edwards, tab. ago ? Mon opinion, relativement à cette identité du
Chincou de Le Vaillant, est basée sur la vue du sujet vivant, que
j ’ai connu cbez M. Ameshof, le même qui a servi de modèle à la
figure très-imparfaite, publiée par Le Vaillant. Cet individu m’a
offert, dans le temps, les principaux caractères, quoique moins prononcés,
que je retrouve dans notre Vautour impérial. J ’ignore complètement
où a pu passer l’individu vivant, sur lequel le Chincou
de la planche la a été basé ; sûr est-il qu’il n’existe pas dans aucune
collection de ce pays.
Le sujet que nous figurons se trouve dans le Musée des Pays-Bas.
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