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bord antérieur de l’oeil ; on compte seulement trois écailles sur la
dernière phalange de tous les doigts.
Telles sont les principales différences qui servent de moyen pour
distinguer ces Aigles; les couleurs du plumage en fournissent aussi
dans les différens périodes de la mue. L’adulte de l’Aigle impérial est
toujours reconnaissable aux plumes blanches en plus ou moins grand
nombre qui ornent les scapulaires; le jeune l’est par son plumage
rayé longitudinalement de roux et de jaune-roussâtre et par sa queue
unicolore. L ’adulte de l’Aigle royal est d’un brun presque noir sur
tout le corps et sur les ailes ; sa queue à base blanche est rayée de
bandes noires, plus ou moins distinctes, dessinées sur un fond cendré
foncé; le jeune a toujours plus des trois quarts de la queue blan-
chè, terminée par une large bande brune, unique.
La planche i 5 i qui accompagne cet article a été faite à dessein sur
un individu mâle de petite taille, mais dont le plumage m’a paru
porter les Indices d’un âge très-avancé; les scapulaires sont toutes
d’un blanc parfait, et la tête, qui est dorée chez les adultes, porte
également des nuances blanchâtres qui ne se trouvent point habituellement
sur tous les individus; quelques plumes blanches aux cuisses
et les raies bien distinctes à la queue prouvent que le sujet que j ’ai
choisi pour modèle est un vieux individu ; on le voit à Paris dans
les galeries du Jardin du Roi.
Le jeune, probablement âgé d'un an, figuré pl. 163, fait partie
du Musée des Pays-Bas, où se trouve aussi un individu adulte. Les
vieux et les jeunes du Musée de Vienne m’ont servi pour composer
l’article publié dans le Manuel d'Ornithologie. Dc tous ceux que j’ai
vus, celui de Paris est le moins grand; la longueur ordinaire de cet
Aigle est de deux pieds et demi dans les mâles et de trois pieds chez
les femelles.
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