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sances sur cette classe intéressante des oiseaux dont les nombreuses
espèces sont encore mal connues et difllciles à dislinguer les unes
des autres. Une confusion complète dans la synonymie et des doubles
emplois multipliés se trouvent en plus grand nombre dans ce genre
que dans tous les autres; c’est celui dont il serait le plus utile pour
1 étude, de publier une grande série d’individus dans les diiférens
périodes de la vie et sous leur divers plumage.
L ’Aigle botté qui fait le sujet de cet article, est un habitant des
parties orientales du nord de l’Europc; ses moeurs n’ont point encore
été observées avec, précision, vu son apparition rare, et que dans
les contrées où il est répandu on ne s’est point encore voué avec ardeur
aux recherches zoologiques.. M. Brehm, pasteurà Bontendorf en Saxe,
a observé un individu de cette espèce; elle se montre accidentellement
en Hongrie et en Autriche, mais tout porte à conjecturer que sa patrie
est plus au nord; elle vit probablement en Bussie. La description de
I mdividu tué par M. Brehm se rapporte, selon toute apparence, à un
jeune oiseau ; notre figure a été faite d’après un mâle adulte.
Celui-ci a le front blanchâtre; les joues et le sinciput d’un brun
très-foncé ; 1 occiput et la nuque d’un jaune-roussâtre marqué de taches
brunes; le dos, les couvertures des ailes et les scapulaires d’un brun-
sombre bordé de brun plus clair; huit ou dix plumes d’un blanc
pur sans aucune tache ou raie sont placées à l’insertion des ailes;
elles sont visibles lorsque l’oiseau les ouvre un peu ; les pennes alaires
sont d’un brun-noirâtre; celles de la queue ont en dessus du brun-
sombre unicolore chez les vieux, mais faiblement marqué de quelques
bandes transversales plus ou moins distinctes selon les âges; toutes
les plumes des parties inférieures sont d’un blanc-pur, marquées sur
les baguettes par une raie étroite d’un brun-foncé; les plumes des
cuisses le sont par de petites bandes transversales d’un roux très-clair;
F î. F
la queue est toujours brune en dessus et cendrée ou blanchâtre en
dessous; la cire est jaune, l’iris d’un brun-foncé (i) et les doigts
jaunâtres. La longueur du mâle est de dix-sept pouces six lignes, celle
de la femelle de dix-huit ; cette dernière ne diffère point par les couleurs
du plumage.
Les jeunes ont généralement plus de brun-roussàtre sur la téte et
au cou ; les parties inférieures sont d’un roux-clair avec des raies longitudinales
noires, très-marquées sur les baguettes; ils ont les bandes
à la queue plus marquées que chez les adultes, ces bandes sont au
nombre de six ou de quatre, et toutes les pennes ont du blanchâtre au
bout; du brun couleur de café est répandu sur les parties supérieures
du corps et sur les ailes ; les plumes à l’insertion des ailes sont, dans
tous les âges, d’un blanc pur.
Brisson a le premier indiqué cette espèce sous le nom de F a l c o n
F A T T V , Ornith. vol. 6. Appendix, pag. 22, tab. C’est F a l c o
P E N N A T U S , Gmel. sjst. 1 , pag. 272, sp. 90. — Lath., Ind. ornith.
pag. i^ ,s p .5i . — L’indication du Falco pennatus de Cuv. reg. anim.
vol. 1 , pag. 523, appartient à la Buse pattue, le Falco lagopus des
méthodes.
La nourriture de cet Aigle consiste en petits quadrupèdes et oiseaux ;
on dit qu’il exerce plus particulièrement sa rapine sur les insectes. On
trouve des individus dans les Musées de Vienne et des Pays-Bas.
La description de la Chouette occipitale, planche 34 , a été publiée
dans la cinquième livraison.
( i ) J’ai d it dans le Manuel d’Oi'uithoIogie que la cire est ja u n e , mais c’est une eri-eur.