A IG L E O C É A N IQ U E ,
jeunes, dans les différens âges, serait très-intéressante à ajouter à
1 histoire de cet oiseau; il est probable que leur plumage diffère
beaucoup de celui de l’adulte; car c’e,st ordinairement dans les oiseaux
couverts .à leur état parfait d’une livrée blanche, que les différences,
dans un âge moins avancé, sont les plus remarquables;
on parvient rarement à les indiquer exactement dans une description;
et sans l'aide d’une figure on reste souvent exposé à commettre
des erreurs en réunissant ou en séparant mal à propos des espèces.
Notre Aigle est dun blanc parfait, très-éclatant à la tête, au cou,
sur toutes les parties inférieures du corps et aux cuisses; la moitié
inférieure de la queue, la base des pennes et une partie de leurs
barbes intérieures sont aussi d’un blanc pur; la moitié supérieure
de cette queue est d’un cendré-noirâtre ; tout le dos et les ailes sont
d'une belle couleur cendré-foncée ; les baguettes des plumes blanches
de la tête et du cou, sont brunes-noirâtres, ce qui forme de petites
stries très-fines sur ces parties; les rémiges sont noires; le bec est
noir; la cire paraît bleuâtre; l’iris brun; et les pieds, couverts de
rugosités, sont tl’un beau jaune. Longueur totale, deux pieds quatre
ou cinq pouces.
Les premières dépouilles, qui ont été vues en Europe, ont été
rapportées de la Nouvelle-Hollande par l’expédition aux terres australes
sous la conduite du capitaine Baudin. .T’ai acheté à I.ondres
deux individus tués dans les îles des Amis, et deux autres ont été
trouvés à l’île de Célèbe par M. Beinwardt. L ’Afrique n’en a point
encore fourni.
, Musées de Paris, de Londres, de Vienne et des Pays-Bas.