les pieds et dans les ailes n’excite pas davantage notre surprise, car
nous ferons connaître des oiseaux de proie, Autours par le bec et
par les ailes, mais pourvus de pieds en tout semblables à ceux de nos
Cresserelles et de nos Èmérillons. Les feseurs de genres nombreux
trouvent ici des entraves contraires à leurs vues strictement méthodiques.
Nous croyons avoir donné quelques indices propres à servir
de preuves à l’appui de notre manière différente de voir sur cette
matière, et l’occasion ne nous manquera pas pour soutenir notre
thèse, que le genre Falco ne peut pas être divisé en sous-genres, à
moins que l’on ne veuille faire presque autant de genres qu’il y a
d’espèces connues dans cette série d’oiseaux rapaces.
Le plumage de cette espèce varie selon les différens périodes de
l’âge des Individus; la livrée des vieux et celle des jeunes offrent des
disparités très-marquées dans les teintes qui colorent ce plumage.
Le vieux mâle figuré planche 38 de ce recueil, a la téte, les joues,
le côté et la partie postérieure du cou d’une teinte bleue de plomb;
le dos, les ailes et la queue couleur d’ardoise; la gorge et les couvertures
du dessous de la queue d’un blanc pur, et le reste des parties
inférieures d’un roux de rouille, marqué de bandes blanches assez
irrégulièrement distribuées. Quoique tout le plumage supérieur paraisse
d’une seule teinte ardoisée, on remarque, en soulevant les
plumes du dos, que leur base est blanche, et que quelques taches
blanches, cachées sous les autres plumes, sont distribuées sur les deux
côtés des barbes; toutes les plumes des ailes sont aussi blanches à
leur base ; les pennes secondaires et les rémiges ont des bandes transversales
d’un cendré-clair sur les barbes intérieures, mais les barbes
extérieures sont unlcolores; ces bandes sont plus marquées à la face
interne des ailes, où elles sont peintes de blanchâtre et de cendré-
foncé; sur la face supérieure des pennes de la queue, qui sont à peu