trouve pas dans notre poiffon. Ainfi Linné a tort de citer le poiffon de
cet auteur pour le thon a).
Bomare dit que ce poiffon meurt dès qu’il eft forti de l’eau ¿); mais
il eft contredit par Mr. Pernetti, qui affure, qu’il a vu un thon pendu par
la queue, vivre encore une heure dans cette fltuation. Mais on doit
regarder comme une chofe incompréhenfible ce que cet auteui ajoute
enfuite; c’eft-à-dire que ce poiffon en faifant des efforts pour fe détacher,
s’eft détaché le coeur, & l’a vomi c). Comment le coeur, qui eft dans
la poitrine, peut-il être rendu parl’eftomac?
Linné caraftérile le thon par les huit fauffes nageoires qui font à la
queue; mais ces marques font incertaines : car le père Plumier, dans fon
manufcript, lui en donne iix à fept; Osbech huit d')\ Artedi huit à neuf e),
B ellon f) & Loefler g~) neuf; Klein huit à dix K) -, Cetti neuf à dix z';), &
Mr. Permant onze en haut & dix en bas A).
Il me paroît vraifemblable que ces .nageoires s’augmentent à mefure
que le poiffon vieillit
Il eft faux, comme le difent les ichtyologiftes, que l'efpadon eft l’ennemi
du thon; car ils ne fe rencontrent jamais. L’efpadon nage fur la furface de
l’eau, & le thon près du fond /) ; & Y efpadon dès qu’il apperçoit le tonnèrè;
il recule & pourfuit'fori chemin. Quand il arrive que ces poiffons fe trouvent
dans le même filet, ils y relient tranquilles.
a) s .n . p. 4 9 3 .» 3. s~> 498-
Di£L à l’article thon. A) MiiT Pifc.- V. p. 10.. n., 3..
s ) Hift. des îles Malouines. Tom. II. p. go. * ) Sard.' Tora. IH. p. 145-
d~) Reife nach China, p. 9,0.. Z. III. p. 169.
e) Syn. p. 49. n. 3. Z) Cètïi. p. 15a.-
/ ) Aquat. p. iog.