deux morceaux, l’un grand, l’autre petit. La laite & l’ovaire font doubles.
Les rognons font placés des deux côtés de l’épine du dos, & fe terminent
par une large vefiie, qui a fon ouverture derrière le trou ombilical. On
trouve dix côtes de chaque côté du ventre, & trente-cinq vertèbres à
l’épine du dos.
Ce poiffon ell connu fous différ
Wallkuae , Knurpage, à Hambourg.
Wulk, dans le Holftein.
BuloJJe, dans le Dittmarc.
Sturre, à Heiligeland.
Seemurre, Knurrhahn & Kurhahn,
en Poméranie.
Rot-Simpa, Skrahba, Skioelrita,
Ulka, Pinulka, en Suède.
Kiobenhavns, Torsk,Fiske-Sympe,
Vid-Kieft, So'é- Scorpion, Mar-
Ulke, en Nonvège.
Kaniock, Kaniuinack: on appelle
ens noms. On le nomme :
en particulier le mâle Kivake, Mi-
lekturfok, & la femelle Narikfok, en
Groenlande.
Donerkrôte, en Livonie.
Donder-Pad, en Hollande.
Pofihoofdt & Potshoofdt, en
Flandre.
Father-La/cher & Scorpion-Fif h,
en Angleterre.
Scalping, à Neufoundland.
Lo Scorpione, en Italie.
Scorpion de mer, en France.
Kamtcha, en Sibérie.
Je trouve dans Aldrovand l) le premier deffin dufcorpion de mer: il
le donna en 1613; mais il n’en parle qu’en peu de mots, & comme une
variété du Jcorpion marin de Bellon. Quelque tems après, Schoneveld ni)
le décrivit fous le nom de Jcorpion de mer. Willughby en donna enfuite
une defcription plus exacte, comme d’unpoilfon femblable au fcorpion de
Bellon n ); puis comme un poiffon de la Virginie 0). Ray, fon fidèle
copifte, le regarda aufli comme deux efpèces différentes 0).
Artédi q ), Linné r) & Pennant s ) , d’après Willughby, regardent
notre fcorpion & celui de Bellon comme le même poiffon. Mais ils ont
des différences bien feniibles. Car, i°. la figure que donne Bellon n’a
qu’une nageoire dorfale; 3°. fon corps eft couvert d’écailles; au lieu que
le nôtre n’en a point du tout.
Klein regarde les nageoires ventrales de ce poiffon comme des
barbillons t); & comme elles manquoient à un poiffon, peut-être par la
même
/) De Pifc. p. aô2.
m) Ichth. p. 67.
n) Ichth. p. 133.
o) Append. p. 2.5.
p) Synopf Pifc. p. 142. 145.
i ) Syrnrn. p. 77.
r ) Faun. Suec. p. 115. n. 323,
s) Britt. Zool. III. p. 213.
t ) MiiT Pifc. IV. p. 147.
même raifon que dans le précédent, il le regarda comme une variété, &
en donna deux deffins u). Selon lui, ces poiffons doivent pouffer un cri
à l’approche des tempêtes. Mais félon touté apparence, ils font aufli
muets alors que dans tout autre tems. Ce fon vient de la fortie fubite
de l’eau dans la bouche & de l’air dans la veflie aérienne, qui font l’effet
d’un retirement fubit du corps. Nous remarquons ce fon dans plufieurs
poiffons, tels que la loche de tnàraüs x ) , les côqs- de mer y ) , la dorée J ),
&c. On voit que ce que j’ai rapporté eft la -véritable caufe de ce brait,
parce que ce poiffon ne peut le faire qu’une feule fois, à moins qu’il ne
foit remis dans l’eau; du ffioiiis cela arriva-t-il ainfl â la loche de marais,
fur laquelle j’ai fait diveffes expériences. C’eft fans doute le retirement
fubit du poiffon qui caufe à la main le tremblement dont j’ai parlé
plus haut.
On peut répondre affirmativement à Klein quand il demande fi notre
poiffon eft le même que le Jcorpio virginianus de Willughby d).
u) MiÆ Pifc. IV. tab. 13. fig, 4. 3,
x ) Cobitis foflilis. L.
y ) Trigla cuculus, gurnardus, & Lyrà. L
2 ) Zeus Faber. L. '
a) Au lieu cité. p. 147.
Pan. II. F