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les dernières engrènent les unes dans les autres. La mâchoire inférieure
avance un peu fur la fupérieure. Les narines font oblongues, doubles,
& plus près de l’oeil que de la pointe de la bouche. La nuque eft large &
noire; les yeux grands; la prunelle noire, & l’iris argentin. En automne,
il fe forme, comme chez le fandre, une peau au-deffus de l’oeil, qui eft plus
conüdérable au printems; ce qui fait que le poiffon a l’air d’être aveugle.
En Été, cette peau difparoît. Schoneveld a remarqué cette particularité dans
notre poiffon, mais elle mériteroit d’être examinée plus foigneufement.
Les mâchoires & les opercules des ouïes font argentins ; les derniers
confiftent en trois lames. La membrane dés ouïes eft placée à la gorge;
elle eft étroite, & a des rayons courts & minces. L’ouverture des oüïés eft
large. Le tronc eft couvert de petites écailles minces & molles, comprimé
des deux côtés, étroit & quarré vers la queue. Le dos eft voûté & noir;
les côtés font garnis en haut de petites raies bleues qui vont en ferpentant;
le bas eft argentin comme le ventre. La ligne latérale eft plus près du
dos, avec lequel elle eft parallèle; au-deffous on remarque un nombre
indéterminé de taches longues. L’anus eft plus près de la queue que de
la tête, & le premier rayon de la nageoire de l’anus eft piquant.1 Les
rayons de toutes les autres nageoires font mous & ramifiés, excepté le
premier de la nageoire dorfale. En général, les nageoires font petites,
grifes, & celle de la queue eft fourchue. Les deux nageoires du dos font
fort éloignées l’une de l’autre. La première eft vis-à-vis de la nageoiré
du ventre, & la fécondé vis-à-vis de celle de l’anus.
On trouve le maquereau non feulement dans les mers du Nord a) & la
Baltique, mais aufli dans les îles Canaries 6) , à Surinam, à Ste. Croix c),
& dans plufieurs endroits de l’Océan. Il eft, comme l’a remarqué Arijlote d.'),
du nombre des efpèces qui vont en grandes troupes. En hiver, il le
cache dans le fond; au printems, il paroît fur les bords, foit pour s’y
multiplier, foit pour y chercher fa nourriture Selon Pline, ce poilfon eft
celui de toutes les efpèces de maquereaux qui paroît le premier e).
Anderfon / ) , & plufieurs après lui g) , dit qu’ils paffent l’hiver dans
la mer du Nord, qu’enfuite au printems ils paffent, comme le hareng,
devant l’Islande, l’Écoffe & l’Irlande, fe rendent dans la mer d’Efpagne,
& de-là dans la Méditerrannée, & qu’une pairie paffe vers les côtes de
Hollande & va dans la Baltique. Si cela étoit, ce poiffon auroit à faire un
a) Fifihtr Liefi. p. 1 19 .. . ’ «)
Adtmfon Reif, nach Senegal p. 9. . f ) Reif nach Isl. p. 101.
c ) Fcrmin Hift. nat. de Surin. p. 86. g) Cours d’hift. nat. T,, V. p. 140. & Bomare
d) Hift. anim. 1. 9. c. 1. D>& Tom. VI: p. joo.