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finit à la nageoire de la queue, qui eft longue & un peu arrondie. On ne
voit point le piquant de l’anus.
Ce pofflon eft un des plus communs de tout le getire. On le trouve
dans tous les endroits de la mer du Nord, dans la Méditerranée & for
les côtes de Sardaigne, où il fe tient au fond comme le précédent. Il eft
avec le turbot, le plus large de tout ce genre, & parvient à une groffeur
confidérabIe./)n en pécha un, fous le règne de l’empeteur Dmitien, qui
avoit vingt aunes de long & un pied d’épaiffeur d). Ce poilïbn eft rapace
comme le précédent :%n le prend & on faccomode de la même manière.
La barbue a l’éfophage large, la membrane de l’eftomac épaiffe, &
deux appendices en forme d’entonnoir. Lés parties intérieures font comme
Ce poiifon eft connu fous différens noms. On le nomme :
Glattbutt, JViriSkèîbutt, en Aile- Grîet, en Hollandk
v I ’ - Pcàr«Londrés. *
Elbbutt, à Hambourg. Lug-aleaf, dans la province de
Slaetwar, enHannemarc. Cormvallis:
Sand-Ffynder, en Norwêge. Barbue & Rhomboïde, en France.
Bigghuars, en Suède. Rkombo, en Itafiejfc
Àrtedi K) croit que le rhombus de Pline eft notre poiifon c). Mais
comme-ce dernier dit expreffément que le paffir diffère du rhombus & de
la fo k à l’égard de la pofition des yeux, en ce que le premier a les yeux
à droite & les deux autres à gauche àÇ), je crois qu’on peut avec plus de
raifon prendre le dernier pour notre poiiTon.
WiUugUy $ & Ray•/) ont lait de leur lug-alef & du rhomboïde de
Rondelet deux elpêces; mais on n’a qu’à comparer les deferiptions & les
figures qu’ils en donnent & l’on verra que ce n’eft qu’une efpèce.
^ GèmSard. Ton. H t V, l o , - çfi ui;s, lavis? Ce? paffagea obfcte s'e„ .
; yn. p. 3I | ? î j . tendent, plus aifement, à ce que je crois, de la
c ) Pline, H. N. Lib. IX. cap. ao. fituadon des yeux à droite ou à gauche.
d) Voici ce qu’il en dit : Marinorum olii funt c ) Ichth. p. 95. 96.
Plani> utrhombi, foleac acpajjcrcs, quia rkombis / ) Synopf. p. 31. 3a.
fitu. tantum corporum. differunt ; dexter refupinatus