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• 1) V F - E S C I - P I Ê R R E . 165
font venus de Hambourg fous le nom de boulerots : ils n’y paroiffent
cependant que rarement, & non loin de Heiligeland. Ils parviennent à la
longueur de fix à fept pouces. Ils vivent de frai, des petits des autres
poiffons & d’écrévilfes. Ils fe remuent vivement, & ont la vie très-dure.
Selon Ray, on peut garder ce poiffon en vie pendant vingt-quatre heures
hors de l’eau a). On le prend au filet & à l’hameçon. Sa chair eft peu
eftimée, parce qu’elle eft dure & fèche, & l’on s’en fert d’appât pour
prendre les autres poiffons.
Le foie eft gros, jaune, & conüfte en deux lobes, dont l’un eft anffi
long que la cavité du ventre. La rate eft rougeâtre, le fiel aqueux, l’eftomac
oblong, le canal inteftinal court, & formant deux finuofités. Les rognons
qui font jaunes & petits, ne tiennent que par une peau qui eft attachée
à l’épine du dos.
Ce poiffon eft connu fous différens noms. On le nomme :
Seegrundel & Meerlerche, en Aile- Bulcard, Mulgruuuc - Bulcard &
tnagne.ÿ ■ Snûun-Skdri, 'en Angleterre.
Spitykopf, en Empire. Perce-pierre, en France.
C’eft à Rondelet que nous devons le premier deffin de ce poiffon ¿).
Je n’examinerai point fi, comme le dit Arijlote c), ce poilfon rend
allez de matière-vifqueufe pour s’y cacher comme dans un filet; ni fi,
comme le difent Ray d~) & Pennant e), il peut avec les nageoires molles
de fon ventre, grimper fur les pierres unies.
Je n’ai pas pu trouver la véficule aérienne que Willughly f ) donne à
ce poiffon; ni les rayons à piquants que Linné g ) remarque à la nageoire
dorfale.
a) Synopf. Pifc. p. t6$.
b ) Hift. des Poifl! P. I. p. 171*
c ) H. A. lib.- 9. cap. 39.
d) Au lieu cité.
e ) B. Z. III. p. 409.
/ ) Ichth. p. 134.
g) S. N. p. 444. n. 6,
Pan. I I .