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à la ligne latérale. Les deux Côtés font coüvëfts d'écailles minces &
oblongues, qui font tellement enfoncées & attachées à la peau, qu’on
peut à peine les appercevoir. L’ouverture de la bouche eft petite ; la
mâchoire inférieure plus longue que la fupérieure; là langue courte &
étroite, & on trouve à l’éfophage deux os ronds & rudes. Les yeux font
avancés, & leur prunelle noire eft entourée d’un iris jaune. Les opercules
des ouïes forment une pointe émouffée, & leur ouverture eft large. La
ligne latérale, qui s’approche un peu du dos, forme une courbure au-deffus
de la nageoire peétorale, & fe perd au milieu de la nageoire de la queue.
Les nageoires font brunâtres, & celles de l’anus, de la queue & du dos
font tachetées de noir. D’ailleurs, elles font toutes comme à la plie. On
voit un fort piquant entre la nageoire de l’anus & celle du ventre.
On trouve le fiez non feulement dans la mer du Nord, mais auflî dans
la Baltique. Au printêms, il fe rend comme le précédent vers les rivages
& les embouchures des fleuves. En Angleterre, il remonte fort avant
dans les fleuves ; mais chez nous il ne vient que dans le Haff. Selon
WiUughby, Ceux que l’on prend dans les rivières, ont une chair plus molle
& une couleur plus claire que ceux de la mer a), La reffemblancè de
la'couleur de ceux qu’on prend dans les rivières avec celle du moineau,
leur a fait donner par quelques auteurs le nom de paffer fluviatilis (moineau
de mer. ) On le prend comme le précédent. La pêche s’en fait en
Poméranie, auprès de Riigemvalde, depuis le printêms jüfqu’en automne;
Car après la St. jèân, c’eft le tems où il eft le plus chàrhü & lé plus gras.
La bonté de fa chair dépend en général des différentes contrées où il a
vécu, & de la quantité plus ou moins grande de nourriture qu’il à trouvée.
Ceux que l’on prend près d’é Memel, paffent pour les meilleurs de la
Baltique, quoique leur chair n’approche pas de la bonté de celle de la
plie. On l’accomode comme le précédent.
Le fiez ne parvient pas à la groffeur de la plie; les plus gros ne pèfent
pas plus de fix livres. Il a la vie dure, & s’avance dans les eaux douces.
Comme on peut le tranfporter dans des vaiffeaux l’efpace de quelques
milles, il feroit à fouhaiter que nous le mettions dans des étangs comme
ont fait les habitans de la Frife ¿).
Les parties intérieures de ce poiffon font comme celles de la plie,
excepté les deux appendices que l’on trouve à l’entrée du canal des
inteftins, qui font beaucoup plus petits. On trouve trente-cinq vertèbres
à l’épine du dos.