le mettre dans fes lacs. La meilleure faifon pour cela eft le printems &
l’automne: mais il faut obferver de le.prendre dans des lacs peu profonds;
car ceux des lacs profonds fe fatiguent beaucoup dans les filets, & meurent
bientôt après être fortis de l’eau. D’ailleurs, la petite perche a la vie dure,
& en hiver on peut l’envoyer vivante alfez loin. Quoiqu’elle gèle quelquefois
& qu’elle paroilfe morte, elle fe remet bientôt, dès qu’on l’a mife dans
de l’eau froide.
Quant aux parties intérieures de ce poiffon, elles reifemblent à celles
des précédens. Toute la différence qu’il y a, c’eft qu’elles font plus petites
à proportion, & qu’il n’a que trois appendices comme la perche ordinaire;
mais ils font beaucoup plus courts. L’ovaire eft double. On trouve quinze
côtes de chaque côté, & trente vertèbres à l’épine du dos.
Ce poiffon eft connu fous différens noms.. On le nomme :
Kaulbaarfcli, en Allemagne. Horcke, Tarrike , Stïbling, en
Stuer & Stuerbarfs, à Hambourg. Dannemarc.
Pfaffenlaus & Rotpvolf, en Au- Kulebars, Aboruden- Flos , en
triche. Norwège.
Schroll, en Bavière. P°ft> Pofch) Pos & Pofchje, en
Kaulbarfch, en Livonie. Hollande.
RtJJis & Ullis, chez les Lettes, ■ Kujfe & Pope, en Angleterre.
K iis, en Eftonie. Petite Perche, en France.
Jerfcha, en Ruffie. Cerna, à Malthe.
Giers, Schnorgers, en Suède.
Bellon eft le premier qui ait décrit ce poiffon, & Gejher le premier
qui en ait donné un deffm. Mais le dernier le rapporte comme deux
poiffons différens : une fois fous le nom de kaulbaarfch, & une autre fous
celui deJchroll a'). C’eft ce que fait auffl Aldrovand ; Charleton même
en a fait trois efpêces c).
Nous répondons négativement à Klein quand il demande s’il faut
entendre notre poiffon par le fchraetfer de WWughby d).
a) Thierb. p. 160.1. i(5i. a.
b) De Pifc. p. 60.6 Sc 6z7.
e ) Onom. p. 158. n. al. p. 161. n. 3. 4.
d) MiiE Pifc. V. p. 41.
D e s É p i n o c h e s . 7 1
* ■ - ' -s»
D O U Z I E M E G E NR E .
L È S B U 'I N je- Ci H E S.'
A r t i c l e P r e m lie e r.
Des Épinoches en général
Le dos garni d’aiguillons libres : Pifces Jpinis dorfalibus dijlinclis.
Gafterofteus. Linn. S. N. Gen. 169. p. 489. eus. Miff V. p. 31* n- 5* ^ Plèudomo-
----------- Artéd. Gen. 37. p. 52.Syn.p. 80. nopterus. p. 75.
TTulff. Ichth. p. 30. . ' L ’Épinoche. Gouan. Hift. des Poiff.Gen.23.
¿37. Gronôv. Muf. I. p. 49. Zooph. p. 104.155.
p. 134. Perça. MuC H. p. 33, n. 191. Sricldeback. Penn.B.X.TTL. Gen.28-p-261.
Zooph. p. §9. 294. & Scomber. p. 94. Stachelbàrfche. Müll. L. S.Tora. IV.p. 247.
'^ K iq 9 . . i# — ------ Liefl. p. î ïg .
Centrifcus. Klein. MiiTPifc. IV. p. 48* Glau-
L es aiguillons du dos féparés les uns des autres, font le caraitère de
ce genre.
Les épinoches ont le corps long, comprimé des deux côtés, & couvert
de boucliers au lieu d’écailles. La tête eft allongée & unie. Les mâchoires
font ordinairement d’égale longueur, & aimées de petites dents. La
langue eft courte & émouffée, & le palais uni. Les yeux font placés de
côté; ils font ronds, de moyenne grandeur, un peu avancés, & couverts
d’une membrane clignatante. Les narines font petites & placées entre
les yeux & la bouche, au milieu. Les opercules des ouïes font ronds,
rayés, & compofés de deux lames. La membrane des ouïes eft couvertè en
grande partie, & foutenue dans quelques efpêces par trois rayons, & par
fix dans d’autres. Le dos eft droit, auffi bien que la ligne latérale, qui lui
eft parallèle. Le ventre eft mince. Des fept nageoires, deux font à la
poitrine, deux au ventre, une à l’anus, une à la queue, &1 autre au dos.
' Ces poiffons habitent la mer: cependant nous en trouvons quelques-uns
dans les eaux douces. Ils vivent d’infeétes, de vers, & des oeufs des
autres poiffons.
Nous ne trouvons chez les anciens naturaliûes, aucune trace des
épinoches. Bellon eft le premier qui ait fait mention de l’épinoche de