C H A P I T R E V.
§. I. Pontife compatissant et appelé de Dieu. Jésus a prié et crié
avec larmes. I l a appris Vobéissance en souffrant.
M C ar tout pontife étant pris d’entre les hommes, est établi
pour les hommes, en ce qui regarde le culte de Dieu, afin qu’il
offre des dons et des sacrifices pour les péchés;
2. Et qu’il puisse être touché d’une juste compassion pour ceux
qui pèchent par ignorance et par erreur, comme étant lui-même
environné de foîblesse :
3. Et c’est ce qui l’oblige à offrir le sacrifice de l’expiation des
péchés, aussi-bien pour lui-même, que pour le peuple.
4- Or, nul ne s’attribue à soi-même cet honneur, mais il faut y
être appelé de Dieu, comme Aaron.
5. Ainsi Jésus-Christ n’est point entré de lui-même dans la gloire,
pour être pontife, mais il l’a repue de celui qui lui a dit: Vous êtes
mon fils, je vous ai engendré aujourd’hui.
6. Selon qu’il lui dit aussi dans un autre psaume : Vous êtes le-
prêtre éternel, selon l’ordre de Melchisédech.
7. Aussi pendant le tempsde sa vie mortelle «^souffrante, ayant
offert avec un grand cri et avec larmes ses prières et ses supplications
à celui qui le pouvoit tirer de la mort, il a été exaucé, à
cause de son humble respect pour son Père.
8. Et lui qui etoit le Fils de Dieu, il n’a pas laissé d’apprendre
l’obéissance par tout ce qu’il a souffert.
9. Et par sa consommation, il est devenu fauteur du salut éternel
pour tous ceux qui lui obéissent;
10. Dieu l’ayant déclaré pontife, selon l’ordre de Melchisédech.
$.11. l a i t , nourriture solide. Habitude dans la vertu. Discernement
du bien et du mal.
11. Sur quoi nous aurions beaucoup de choses à dire, qui sont
difficiles à expliquer , à cause de votre lenteur et de votre peu
d’application pour les entendre.
12. Car, an lieu que depuis le temps qu’on vous instrnit, vous
devriez déjà être maîtres, vous auriez encore besoin qu’on vous
apprît les premiers élémens par où l’on commence à expliquer la
parole de Dieu , et vous êtes devenus comme des personnes à qui
on ne devroit donner que du lait, et non une nourriture solide.
13. Or, quiconque n’est nourri que de lait, est incapable d’entendre
les discours de la parfaite justice, comme étant encore
enfant.
14. Mais la nourriture solide est pour les parfaits, c’est-à-dire,
pour ceux dont l’esprit, par une habitude et un long exercice,
s’est accoutumé à discerner le bien et le mal.
C H A P I T R E VI.
§. I. Chute effroyable après le batême. Jésus-Christ crucifié de
nouveau. Terre stérile réservée au feu.
1 .Q u it t a n t donc les instructions que l’on donne à ceux qui
ne font que commencer à croire en Jésus-Christ, passons à ce qu’il
y a de plus parfait, sans nous arrêter à établir de nouveau ce qui
n’est i/ue le fondement de la religion, comme est la péni tence des
oeuvres mortelles, la foi en Dieu,
2. Et ce qu’on enseigne touchant les batêmes, l’imposition des
mains, la résurrection des morts, et le jugement éternel. 3. Et c’est aussi ce que nous ferons, si Dieu le permet.
4. Car il est impossible que ceux qui ont été une fois éclairés,
qui ont goûté le don du ciel, qui ont été rendus participans du
SaiutrEsprit;