A R G U M E N T ,
L’Apôtre Sàînt Paul , partant pour la Macédoine , av*oit laissé Timothée È
Ephèse , pour avoir soin de cette église, espérant de l’y rejoindre bientôt ,■
chap. 1 , v. 3 , chap. 3 , v. 14 et 15 ', mais comme il apprit pendant son
absence que quelques faux apôtres * entre lesquels il nomme Alexandre et
Hyménée,• chap. 1 , v. 20, troubïoient les fidèles de cette ville, en condamnant
le mariage et l’usage indifférent des viandes, chap. 4, v. 3 et suiv.ÿ
et qu’ils vouloient allier ensemble les observances de la loi avec l’Evangile,
n’espérant plus aller sitôt à Ephèse, ibid., chap. 3, v. i^et i5 , et craignant
que Timothée, à cause de sa jeunesse , n’ëût pas assez d’expérience pour y
apporter le remède , chap. 4, v. 12, il se crut obligé de lui donner quelques
avis,et de lmstruire en particulier sur les devoirs de son ministère, ibid.*
v. 13 et suiv. ; sur l’obligation où il étoit de garder avec fidélité le dépôt de
la foi qu’il lui avoit confie, chap. 6 , v. 20,- de s’opposer aux nouveautés
profanes et aux hérésies f chap. 4 , v. 1 et suiv., chap. 6, 20 ; sur la nécessité
d’établir des prières publiques pour les rois, et généralement pour toutes sortes
d’états et de personnes, chap. 2, v. 1 et suiv. y et sur l’obligation de se
comporter avec modestie dans les lieux destinés à la prière, d’apporter du
discernement dans le choix des ministres de l’Eglise , chap. 3 , dans la distribution
des aumônes, chap. 5 , v. 16, dans les accusations que l’on fait contre lés
prêtres i ibid. 19 , et d’exhorter les femmes à se revêtir, non d’ornemens
extérieurs mais de modestie et de chasteté, d’obéir et detre fidèles à leur»
maris, ch. 2, v. g et suiv., etc. Saint Augustin dit que ceux qui sont destinés
à servir l’Eglise, doivent avoir sans cesse devant les yeux- les deux Epitres de
S. Paul à Timothée , et celle à Tite, qui enseignent toutes trois quelles sont
les qualités et les devoirs d’un véritable ministre de Jésus-Christs
A l’égard' de f époque de Cette Èpître, il est difficile de la fixer ; cependant
la plus commune opinion soutient que l’Apôtre l’a écrite étant à Philippes ,
Ville de la Macédoine, la tr ente-troisième année après la mort de Jésus-Christ,
lan 66 de l’ère vulgaire, au retour de sa première captivité de Rome : elle
appuie ce sentiment sur Ce qui est dit au v. 3 du chap. 1 de cette lettre, et
sur les /v. 14 et i5 du chap. 3 , où l’Apôtre parle d’un voyage qu’il se disposoit
de faire dans la Macédoine ; mais comme il paroît qu’il en a fait plusieurs en
cette province, le premier, vers l’an 5r , Act. 16, v. 10, 12 et suiv., et
cliàp. 17, v. r , r4 et i5 ; et un second f l’an 54, Act. 20, e t3, dont H