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est parlé Act. 19, v. 20 et 21, et que ni l’un ni l’autre de ces deux voyages
ne conviennent point à cette lettre, puisque Timothée y accompagna l’Apôtre,
'Act. 16 , v. 1 , et chap. 17, v. 14 et 20, v. 4, et qu’il n’est pas possible d’en
supposer un autre avant ces deux - c i, puisque Timothée n’avoit point encor©
eu l’avantage de connoître S. Paul .{Voy. Act. 16, v. 1.) On a conclu nécessairement
que l’Apôtre parloit d’jm troisième voyage postérieur à ces deux
premiers, fait à son retour de sa première captivité de Rome, ainsi qu’il
l’avoit fait espérer aux Philippiens, Philipp. 1 , v- 2Ô et suiv. , et chap. 2 ,
v. 24 ; d’autant que ce qu’il dit dans cette lettre, pour prévenir les Philippiens
en faveur de Timothée , convient assez avec ce qu’il dit ici de sa jeunesse,
chap. 4, 12 et suiv. C’est aussi 1® sentiment de l ’auteur de la Synopse ,
attribuée à 3* Athanase. D’autres prétendent, avec quelque vraisemblance,
qu elle a été écrite par l’Apôtre , non pas lorsqu’il étoit en Macédoine, mais
lorsqu’il étoit à Jérusalem, après avoir quitté Milet, et qu’il eut fait ses adieux
aux prêtres d’Ephèse, Act. 20, v. 17 ,2.8 et 29; ce qui a bien du rapport
avec ce qu’il dit ici à Timothée, chap. 4 , v. 1 et suiv. , et ayec ces autres
paroles, du v. 2 , ch. 1 : Je vous prie > ainsi que f a i fa it en partant pour
la Macédoine, de demeurer à Ephèse ; car elles ne disent pas, comme on
le suppose dans le premier sentiment que l’Apôtre a écrit cette lettre, étant
en Macédoine, mais, au contraire , qu’il n’y étoit plus ; mais qu’il exhorte
Timothée à demeurer à Ephèse, comme il l’y avoit invité en partant pour la
Macédoine ; ce qui a rapport à ce qui est dit, Act. 20, v. 3 et suiv. En effet,
pn ne voit plus depuis ce temps-là que Timothée ait suivi S. Paul dans la route
et dans le séjpur qu’il lit à Jérusalem- ( V^oyez, Act. 2 1 , v. 7 et suiv. )
L’auteur de la glose ordinaire , dit dans l’argument de cette Lettre, que
S. Paul l’écrivit étant à Laodiçée, et que Tychique en fut le porteur ; il se
fonde sur la souscription qui est au texte grec, et sur ce qui est dit au v- l5 ,
çfiqp. 4 j 4e l’Epitre aujç Çolossiens ; mais ç’est ce api paroît mal fondé, I.
I. E P IT R E
I. É P I T R E
DE S A I N T PAU L
A T IM O T H É E .
C H A P I T R E P R EMI E R .
§. I. Questions inutiles non édifiantes-. Charité fin du précepte,
Sainteté et usage de la loi.
1. P a y n , apôtre de Jésus-Christ par l’ordre de Dieu notre
Sauveur,, et de Jésus-Christ notre espérance,
а. A Timothée, son cher fils, dans la foi. Que Dieu notre Père ;
et Jésus-Christ notre Seigneur, vous donnent la grâce, la miséricorde
et la paix, 3. Je vous prie j comme je l’ai fait en partant pour la Macédoine,
,de demeurer à Ephèse, et d’avertir quelques-uns de ne point
enseigner une doctrine différente de la nôtres
4. Et de ne se point amuser à des fables et à des généalogies
^ans fin , qui servent plus à exciter des disputes, qu’à fonder par
la foi l’édifice de Dieu. 5. Or, la fin des commandemens, c’est la charité qui naît d’un
jcoeur pur, d’une bonne conscience, et d’une foi sincère;
б. D’où quelques-uns se détournant, sy sont égarés en de vains
discours,
7. Voulant être les docteurs de la loi, et ne sachant ni ce qu’ils
disent, ni ce qu’ils assurent si hardiment.
8. Or nous savons que la loi est bonpe, si on en use selon l’esprit
de la loi,
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