8. Car je suis bien-aise, mes frères, que vous sachiez l’affliction
qui nous est survenue en Asie ; qui a été telle, que les maux dont
nous nous sommes trouvés accablés, ont été excessifs et au-dessus
de nos forces, jusqu’à nous rendre même la vie ennuyeuse.
9. Mais nous avons comme entendu prononcer en nous-mêmes
l’arrêt de notre mort, afin que nous ne mettions point notre
confiance en nous, mais en Dieu qui ressuscite les morts ;
10. Qui nous a délivrés d’un si grand péril ; qui nous en délivre
encorej et nous en délivrera à l’avenir, comme nous l’espérons de
sa bonté.
11. Et les prières que vous faites pour nous, y contribueront
aussi, afin que la grâce que nous avons reçue en considération de
plusieurs personnes, soit aussi reconnue par les actions de grâces-
que plusieurs en rendront pour nous.
§. 11. Simplicité de coeur, et sincérité de Dieu. Le oui et le nott
ne sont point dans S. Paul; il ne domine pas sur la fo i des
hommes.
12. Car le sujet de notre gloire est le témoignage que nous rend
notre conscience, denous être conduits dans ce monde, et sur-tout
à votre égard, dans la simplicité de coeur et dans la sincérité de
Dieu, non avec la sagesse de la chair, mais dans la grâce de Dieu.
13. Je ne vous écris que des Choses dont vous connoissez la vérité1
en les lisant. Et j’espère qu’à l’avenir vous connoîtrez entièrement,
14. Ainsi que vous l’avez déjà reconnu en partie, que nous
sommes votre gloire, comme vous serez la nôtre au jour du
Seigneur Jésus-Christ.
15. Cest dans cette confiance que j’avois résolu auparavant de
vous aller voir, afin que vous reçussiez une seconde grâce.
16. Je voulois passer par chez vous en allant en Macédoine,
revenir ensuite de Macédoine chez.vous, et de là me faire conduire
par vous en Judée.
17. Ayant donc pour lors ce dessein, est-ce par inconstance que
je ne l’ai point exécuté? Ou, quand je prends une résolu tion, cet te
résolution n’est-elle qu’humaine, et trouve-t-on ainsi en moi le
oui et le non?
18. Mais Dieu, qui est véritable, m’est témoin qu’il n’y a point
eu de oui et de non dans la parole que je vous ai annoncée.
19. Car Jésus-Christ, Fils de Dieu, qui vous a été prêché par
nous, c’est-à-dire -, par moi, par Silvain et par Timothée, n’est pas
tel, que le oui et le non se trouve en lui : mais tout ce qui est en
lui est très-ferme.
20. C’est en lui que toutes les promesses de Dieu ont leur vérité ;
et c’est par lui aussi que tout s’accomplit à l’honneur de Dieu : ce
qui fait la gloire de notre ministère.
21. Or celui qui nous confirme et nous affermit avec vous en
Jésus-Christ, et qui nous a oints de son onction , c’est Dieu même.
22. Et c’est lui aussi qui nous a marqués de son sceau, et qui
pour arrhes nous a donné le Saint-Esprit dans nos coeurs.
23. Pour moi, je prends Dieu à témoin, et je veux bien qu’il me
.punisse, si je ne dis la vérité, que c’a été pour vous épargner,
que je n’ai point encore voulu aller, à Corinthe. Ce n’est pas que
.nous dominions sur votre foi ; mais nous tâchons au contraire,do
■ contribuer à votre joie, puisque vous demeurez fermes dans la foi.
C H A P I T R E II.
§. I. Charité de S. Paul envers les fidèles. Son indulgence envers
• lyincestueux pénitent.
«. J e résolus donc en moi-même de ne point vous aller voir de
nouveau, de peur de vous causer de la tristesse.
2. Car si je vous avois attristés, qui me pourroit réjouir; puisque
vous, qui le devriez faire, seriez vous-mêmes dans la tristesse que
je vous aurois causée? 3. C’est aussi ce que je vous avois écrit, afin qu’en venant vers
vous, je ne reçusse pas tristesse sur tristesse, de la part même de
ceux qui me dévoient donner de la joie ; ayant cette confiance en
vous .tous, que chacun de vous trouvera sa joie dans la mienne.
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