H A R G U M E N T .
Corinthe ; au contraire, ce disciple l’accompagna à Jérusalem, et fut la cause
même que l’Apôtre y fut arrêté, Act. 21 , v. 29, et il avoit été avant cela à
Milet avec l’Apôtre, Act. 20, v. 17.
Çeux au contraire qui soutiennent que l’Apôtre a éprit cette lettre dans sa
première captivité de Home , comme saint Jérôme , saint Jean Chrysostôme et
Théodoret, s’appuient sur les paroles du v. 16, chap. 4 : La première fois
que f a i défendu ma cause , etc. ; et de ces autres paroles du v. in et 18 :
jyiais le Seigneur m'a assisté etfortifié> afin que j'achevasse la prédication.
T ai été délivré de la gueule du lion, et le Seigneur me délivrera de toute
action mauvaise, etc. ; mais ils n’ont pas pris garde que l’Apôtre parle ici
d’une première comparution devant Néron, dans sa dernière captivité qui avoit
précédé la lettre qu’il écrit ici à Timothée, dans laquelle l’Apôtre Hit abandonné
de presque tous les disciples ; d’où étant sorti avec quelque sorte de liberté,
il s’occupa à prêcher de nouveau l’Evangile, et il y fit up grand progrès,
chap. 4 , v. 17 et 18 ; et ce n’est qu’à l’occasion d’une seconde comparution,
que l’Apôtre craignant l’événement, dit au çhqp. 4, v. 6 ,7 et 8 ; Car pour moi
j e suis comme une victime qui a déjà reçu l'aspersion pour être sacrifiée, etp. ;
Çt c’est ce qui l’obligeoit à inviter Timothée à venir promptement, v. g , et
v. 21 ; et ce qui est dit ici, v. 20, de Trophime laissé à Milet, n’a point de
rapport avec ce qui est dit, Act. 28, v. 1 , de l ’Isle de Malte , l’un dans le grec
?e nommant /o Xwtw , et l’autre peXirn. On peut voir sur cette question ce que
l’on rapporte daps la Chronologie qui pst dans Je dernier volume de cette
J3ibl£.
É P IT R E
IL É P i T R E
DE S A I N T PAU L
A T I M O T H É E .
C H A P I T R E P R EMI E R .
§. I. Rallumer le feu de la grâce. Se revêtir d*un esprit de force.
S*affermir en Dieu dans les maux.
1. P a u l , par la volonté de Dieu, apôtre de Jésus-Christ, selon
la promesse de la vie que nous avons en Jésus-Christ ;
2. A Timothée son fils bien-aimé ; Dieu le Père et Jésus-Christ
notre Seigneur vous donnent la grâce, la miséricorde et la paix.
3. Je rends grâces à Dieu que mes ancêtres ont servi, et que
je sers avec une conscience pure, de ce que nuit et jour vous
m’êtes continuellement présent à l’esprit dans mes prières;
4. Car je me souviens de vos larmes, et je desire de vous voir,
afin d’être rempli de joie,
5. Me représentant cette foi sincère qui est en vous ; qu’a eue
premièrement Loïde votre ayeule, et Eunice votre mère, et que
je suis très-persuadé que vous avez aussi.
6. C’est pourquoi je vous avertis de rallumer ce feu de la grâce de
Dieu, que vous avez reçue par l’imposition de mes mains.
7. Car Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais un
esprit de courage, d’amoùr et de sagesse.
8. Ne rougissez donc point de notre Seigneur, que vous devez
confesser, ni de moi qui suis son captif ; mais souffrez avec moi
pour l’Evangile, selon la force (jue vous recevrez de P jeu,
S D