A R G U M E N T ,
L'Apôtre S aisit F u i étant prêt à' partir pour aller passer fhiver S
Nicopolis, chap. 5 , » .» a , écrivit cette lettre à Tite, son disciple, qu’il «voie
laissé pour lors dans l’ïle de Crète , chap. 1 , v. S. Il le prie qu’aussitôt quil
aura , achevé de régler dans cette église tout ce qui regarde la doctrine et
la discipline, il vienne le trouver à Nicopolis, et l’avertit cependant de n en
point partir qn’il ne lui ait envoyé Artémas et Tychique pour remplir sa
place ; mais en attendant, de faire partir incessamment Zénas et Apollon
pour l’y venir trouver, et d’avoir soin' qu’il ne leur manque rien dans leur
voyage, chap. 3 , v. i 3 ; et par la même occasion l’Apôtre lui donne quelques'
règles pour remplir dignement les fonctions de son ministère. Il lui ordonne
en particulier d’établir des évêques- et des prêtres dans chaque vill'e, de fuir
les hérétiques et les faux apôtres, qui tâchoient d'introduire parmi lés fidèles
le judaïsme ; et il lui en fait un terrible portrait ; il le charge de bien recommander
aux fidèles l’obéissance et }a soumission envers les rois et lés magistrats
; aux femmes d’être soumises à leurs maris j aux serviteurs d’obéir à leur»
maîtres ; enfin il lui décrit quelles doivent être les qualités d’un bon évêque ,
et d’un fidèle ministre de Jésus-Christ.-
Cette lettre a beaucoup de rapport avec la première Epître à Timothée , et
traite , à peu de chose près , des mêmes sujets aussi la plus commune opinion
prétend que l’Apôtre l’écrivit à-peu-prè's dans le même temps, lorsqu il étoit
dans la Macédoine , à Philippe ou à Nicopolis, la trente-troisième année
après la mort de Jésus-Christ, la soixante-sixième de l’ère vulgaire, au retour’
de sa première captivité de Rome y et dans le dernier voyage quil fit eir
Grèce*
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