10. Et que je connoisse Jésus-Christ, avec la vertu de sa résurrection
, et la participation de ses souffrances, étant rendu con-
forme à sa mort ;
11. Pour tacher enfin de parvenir à la bienheureuse résurree?
tion des morts.
§. II. Saint Paul ne se croit pas arrivé à la perfection ; ily court
sans cesse. Ennemis de la croix. Demeure dans le ciel.
12. Ce n est pas que j’aie déjà reçu ce que fespère, ou que je
sois déjà parfait; mais je poursuis ma course ^ pour tâcher d’atteindre
où le Seigneur Jésus-Christ m’a destiné en me prenant.
13. Non, mes frères, je ne pense point avoir encore atteint où je
tends. Mais tout ce que je fais maintenant, e’est qu’oubliant ce qui
est derrière moi , et m’avançant vers ce qui est devant moi
14. Je cours ineessamment vers le bout de la carrière, pour remporter
le prix de la félicité du ciel,.à laquelle Dieu nous a. appelés
par Jésus-Christ.
15. Tout ce que nous sommes donc de parfaits, soyons dans le
sentiment que je vous ai dit: et si vous en avez quelqu’un qui ne
soit pas conforme à la vérité, Dieu vous découvrira aussi ce que
Vous en devez croire.
16. Cependant, pour ce qui regarde les connoissances auxquelles
nous sommes déjà parvenus, ayons les mêmes sentimens, et demeurons
dans la même règle.
17. Mes frères, rendez-voas mes imitateurs , et proposez-vous
l’exemple de ceux qui se conduisent selon le modèle que vous avez
vu en nous.
18. Car il y en a plusieurs dont je-vous ai souvent parlé, et dont
je vous parle encore avec larmes, qui se conduisent en ennemis
de la croix de Jésus-Christ,
19. Qui auront pour fin la damnation; qui font leur Dieu de
leur ventre; qui mettent leur gloire dans leur propre honte, et
qui n’ont de pensées et d’affections.que pour la terre.
20. Mais pour nous, nous vivons déjà dans le ciel, comme en
A U X P H I L 1 P P I ENS * .
étant citoyens j et c’est de là aussi que nous attendons le Sauveur
notre Seigneur Jésus-Christ,
ai. Qui transformera notre corps, tout vil et abject qu’il est,
afin de le rendre conforme à son corps glorieux, par cette vertu
efficace par laquelle il peut s’assujétir toutes choses.
C H A P I T R E IV.
§. I. Joie en Dieu y modestie, prière > paix. Devoirs généraux
des chrétiens\
I. C ’es'Tpourquoi, mes très-chers frères, qui êtes ma joie et ma'
couronne, continuez, mes bien-aimés, et demeurez fermes dans
le Seigneur.
а. Je conjure Evodie, et je conjuré Syntiche des’unir dans les
mêmes sentimens, en notre Seigneur.
3. Je vous prie aussi,vous qui avez été le fidèFe compagnon ûfe
mes travaux x d’assister celles qui ont travaillé avec moi dans Péta-
blissementde l’Evangile, avec Clément et les autres qui m’ont aidé
dans mon ministère, dont les noms sont écrits au livre de vie.
4. Réjouissez-vous sans cesse en notre Seigneur : je le dis encore’
une fois, réjouissez-vous:
5. Que votre modestie soit connue de tous les hommes : le Seigneur
est proche.
б. Ne vous inquiétez de rien; mais en quelque état que vous'
soyez, présentez à Dieu vos demandés par des supplications et des
prières accompagnées d’actions de grâces :
7. Et que la paix de Dieu', qui surpasse toutes pensées , garde
vos coeurs et vos esprits en Jésus-Christ'.
8. Enfin, mes frères, que tout ce qui est véritable sincère,
tout ce qui est honnête, tout ce qui est juste, tout ce qui est saint,
tout ce qui peut vous rendre aimables, tout ce qui est d’édification
et de bonne odeur, tout ce qui est vertueux, et tout ce qui est
louable dans le réglement des moeurs, soit l’entretien de yos
pensées.