la tristesse, mais de ce que votre tristesse vous aportékla pénitence.
La tristesse que vous avez eue a été selon Dieu; et ainsi la
peine que nous vous avons causée, ne vous a été nullement désavantageuse.
10. Car la tristesse qui est selon Dieu, produit pour le salut
une pénitence stable ; mais la tristesse de ce monde produit la
mort.
Il Considérez combien cette tristesse, même selon Dieu, que
vous-avez ressentie, a produit en vous non seulement de soin et
de vigilance, mais de satisfaction envers nous, d’indignation contre
cet incestueux, de crainte de la colère de Dieu , de désir de nous
revoir, de zèle pour nous défendre, d’ardeur à venger ce crime,
Vous avez fait voir par toute votre conduite, que vous étiez purs
et irréprochables dans cette affaire.
ia. Aussi,lorsque nous vous avons écrit, G e n’a été ni à cause de
celui qui avoit fait l’injure, ni h cause de celui qui l’avoit soufferte;
mais pour vous faire connoître le soin que nous avpns de vous
devant Dieu.
13. C’est pourquoi ce que vous avez fait pour nous consoler,
nous a en effet consolés ; et ma joie s’est encore beaucoup redoublée
par celle de Tite , voyant que vous avez tous contribué au
repos de son esprit; _ .
14. Et que si je me suis loué de vous en lui parlant, je n’ai point
eu sujet d’en rougir ; mais qu’ainsi que nous ne vous avions rien
dit que dans la vérité, aussi le témoignage avantageux que nous
avions rendu à Tite de vous, s’est trouvé conforme à la vérité.
15. C’est pourquoi il resèent dans ses entrailles un redoublement
d’affection envers vous, lorsqu’il se souvient de l’obéissance
que vous lui avez tous rendue, et comment vous l’avez reçu avep
Crainte et tremblement.
16. Je ipe réjouis donc de ce que je me puis promettre tout de
vous,
C H A P I T R E VIII.
§. I. Fidèles de Macédoine pauvres et prodigues envers les
pauvres.
1. M Aïs il faut, mes frères, que je vous fasse savoir la grâce que
Dieu a faite aux églises de Macédoine :
s. C’est que leur joie s’est d’autant plus redoublée, qu’ils ont
été éprouvés par de plus grandes afflictions, et que leur profonde
pauvreté a répandu avec abondance les richesses de leur charité
sincère.
3. Car il faut que je leur rende ce témoignage, qu’ils se sont
portés d’eux-mêmes à donner autant qu’ils pouvoient, et même
au-delà de ce qu’ils pouvoient ;
4. Nous conjurant avec beaucoup de prières de recevoir leurs
aumônes, et de prendre part au soin de les porter aux saints.
5. Et ils n’ont pas fait seulement en cela ce que nous avions
espéré d’eux, mais ils se sont donnés eux-mêmes premièrement au
Seigneur, et puis à nous par la volonté de Dieu.
6. C’est ce qui m’a porté à supplier Tite, que comme il a déjà
commencé, il achève aussi de vous rendre parfaits en cette grâce.
7. Et que comme vous êtes riches en toutes choses, en foi, en
paroles, en science, en toutes sortes de soins, et en l’affection que
vous nous portez, vous le soyez aussi en cette sorte de grâce.
8. Ce que je ne vous dis pas néanmoins pour vous imposer une
lo i, mais seulement pour vous porter par l’exemple de l’empressement
des autres, à donner des preuves de votre charité sincère.
§. II. Assister les pauvres de tout son pouvoir.
9. Car vous savez quelle a été la bonté de notre Seigneur Jésus-
Christ, qui étant riche s’est rendu pauvre pour l’amour de vous,
afin que vous devinssiez riches par sa pauvreté.
10. C est ici un conseil que je vous donne, parce que cela vous