l 0 o H I S T O I R E N A T U R E L L E
I v
Nous avons surnomme à bandeau rouge la Perruche dont il est
ici question: en effet, elle a tout le front rouge jusqu'aux yeux, où
ce bandeau se trouve interrompu, mais immédiatement au-delà desquels
il reparoît pour s'étendre, en s'élargissant toujours davantage,
jusque sur les oreilles, qu'il couvre entièrement. Le sommet de la
tête est bleu. Le cou, par derrière et sur les côtés, la gorge, la poitrine,
le ventre, les jambes et les couvertures du dessous de la queue,
sont d'un vert tendre. Le haut des flancs est d'un beau jaune de
jonquille, qui ne paroît qu'un peu'lorsque les ailes sont ployécs. Les
couvertures du dessous de celles-ci, une partie du revers de leurs
pennes, et tout celui visible vers la pointe des pennes de la queue,
sont jaunes aussi, sauf la partie haute de celles-ci, qui est rougeâtre.
Le bas du derrière du cou est marqué de jaune-brun, tandis que
le dos, les scapulaires, toutes les couvertures du dessus des ailes, et
leurs pennes, sont d'un vert de pré : ces dernières portent cependant,
ainsi que les plus grandes couvertures, un liséré jaune, qui file le
long de leurs barbes extérieures. La queue est, en dessus, du vert des
ailes. Le bec est brun-noir à sa base, et jaune ou rouge à la pointe.
Les pieds sont grisâtres. La couleur des yeux ne nous est pas connue.
L'individu qui a servi à cette description et à la flgure que nous
publions de la Perruche à bandeau rouge, fait partie du cabinet de
M. Raye de Breukelervaert, à Amsterdam : nous en avons vu un
autre, semblable, chez M. Bcers, à Asserswoude, et enfin un troisième,
tout nouvellement envoyé de Londres par M. Banks, au cabinet,
national de Paris, où il manquoit; mais celui-ci, quoiqu'absolument
semblable aux autres pour les couleurs, est plus petit d'un tiers à
peu près.