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 pour  être  exacts,  nous  n'avons  pas  cru  devoir  les  représenter  autrement  
 qu'elles  ne  le  sont  dans le  seul  individu  que  nous  ayons  vu  de  
 l'espèce,  individu  qui est  déposé  au  Muséum  de  Paris  sous  le  nom  de  
 Perruche  fringillaïre,  que  nous  lui avons  conservé,  et  où M.  lïarraband  
 l'a  peint  de  grandeur  naturelle;  mais  nous  savons  aussi,  et je l'ai  déjà  
 observé  plusieurs  fois,  qu'il  n'est  pas  de  bec  ni  de  pieds  d'oiseaux  
 rouges  qui  ne  jaunissent  dans  les  cabinets.  Si  donc  nous  avons  commis  
 quelqu'erreur à  cet  égard,  ce  n'a  été  que  pour  ne  rien  donner  
 aux  conjectures.  
 Nous  croyons  devoir  terminer ici  l'histoire  des  Perruches à  queue  
 en fer  de  lance.  Il se  peut  que,  dans  le  grand  nombre  des  Perruches  
 publiées  par  les  naturalistes, il y  en  ait  qui  appartiennent à  cette  
 division;  mais,  comme  nous  n'avons  vu  nulle  part  des  individus  de  
 ces  espèces,  et  que  nous  nous  sommes fait  une  loi  de  ne  décrire  que  
 celles  dont  nous  pouvons  donner  une  figure  exacte,  nous  ne  risquerons  
 pas  de  commettre  des  erreurs  qu'on  reproche  trop  souvent  aux  
 naturalistes,  pour  avoir  désigné  le  même  oiseau  sous  plusieurs  noms  
 différens.  Il est  très-difficile  de se  faire  l'idée  d'un  oiseau  qu'on  ne  
 connoît  que  par  une  simple  description ;_ il  faut  l'avoir  sous les  yeux  
 pour  bien  le  reconnoître  et  pour  ne  pas  confondre  les  genres.  Si les  
 naturalistes se  pénétroient  bien  de ces  vérités, la  science y  gagneroit  
 beaucoup.  
 Fin du Tome premier.