D E S P E R R O Q TJ E T S. i55
pour être exacts, nous n'avons pas cru devoir les représenter autrement
qu'elles ne le sont dans le seul individu que nous ayons vu de
l'espèce, individu qui est déposé au Muséum de Paris sous le nom de
Perruche fringillaïre, que nous lui avons conservé, et où M. lïarraband
l'a peint de grandeur naturelle; mais nous savons aussi, et je l'ai déjà
observé plusieurs fois, qu'il n'est pas de bec ni de pieds d'oiseaux
rouges qui ne jaunissent dans les cabinets. Si donc nous avons commis
quelqu'erreur à cet égard, ce n'a été que pour ne rien donner
aux conjectures.
Nous croyons devoir terminer ici l'histoire des Perruches à queue
en fer de lance. Il se peut que, dans le grand nombre des Perruches
publiées par les naturalistes, il y en ait qui appartiennent à cette
division; mais, comme nous n'avons vu nulle part des individus de
ces espèces, et que nous nous sommes fait une loi de ne décrire que
celles dont nous pouvons donner une figure exacte, nous ne risquerons
pas de commettre des erreurs qu'on reproche trop souvent aux
naturalistes, pour avoir désigné le même oiseau sous plusieurs noms
différens. Il est très-difficile de se faire l'idée d'un oiseau qu'on ne
connoît que par une simple description ;_ il faut l'avoir sous les yeux
pour bien le reconnoître et pour ne pas confondre les genres. Si les
naturalistes se pénétroient bien de ces vérités, la science y gagneroit
beaucoup.
Fin du Tome premier.