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ailes : celles-ci ont tout le revers de leurs pennes brunâtre, leurs
petites couvertures vertes, et leurs grandes couvertures brunes. Les
yeux sont jaunes; le bec est d'un blanc jaunâtre, et les pieds sont
gris. Cette espèce étant, comme je l'ai déjà dit, très-connue par
les nombreuses descriptions qu'on en a publiées, et la figure que
nous en donnons la représentant dans toutes ses proportions, en
môme temps qu'elle en rend exactement les formes et les couleurs,
nous croirions inutile d'entrer dans de plus longs détails à son sujet.
Dans le grand nombre d'individus que nous avons vus de la Perruche
à tête jaune, nous n'avons pas remarqué qu'ils différassent
les uns des autres autrement, que par le vert du corps, qui, dans
quelques - uns , se trouve seulement plus ou moins jaunâtre. Les
mâles ne diifèreroienl donc des femelles que par leur sexe ? Je
réponds n'avoir du moins jamais vu entr'eux d'autre dillërence que
celle de la queue, plus courte chez les femelles que chez les mâles.
Suivant Catesby, ces Perruches se nourrissent de graines et de
pépins de fruits, mais surtout de graines de cyprès et de pépins de
pommes, ainsi que tous les Perroquets en général, qui pre'fèrcnt
toujours les noyaux et les pépins de fruits aux fruits eux-mêmes.
D'après ce même auteur, ces Perruches nicheroient aussi par fois à
la Caroline; ce qui peut paraître assez extraordinaire; car, si, comme
il l'assure, elles n'y arrivent qu'en automne, il est plus que probable
qu'elles ont alors fini leur ponte. Disons donc que, si elles nichent
par fois dans cette contrée, c'est qu'elles y reviennent au printemps,
après l'avoir abandonnée l'hiver, pour aller passer cette saison dans
des pays plus chauds, et qu'ainsi elles arrivent deux fois par an à la
Caroline : au moins est - il très - probable qu'elles n'y passent pas
l'hiver, les Perroquets en général craignant tous le froid.