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 LA  PERRUCHE A  FACE  ROUGE.  
 PLANCHE LXII1.  
 Petite  taille;  corps  svelte ;  queue  très-pointue,  étagée  et  plus  courte  que  le  
 corps;  bandeau  rouge  sur  le  front, s étendant  sur  les  joues  et  la  gorge;  collier  
 roussâtre sur  le  bas  du  derrière  du  cou;  plumage  vert,  plus  foncé  sur  les  ailes  
 et  le  manteau  que  partout  ailleurs;  bec  et  pieds  bruns.  
 IL s'agit  encore  ici  d'une  petite  Perruche  de la  mer  du  Sud,  que  
 nous  surnommons à face rouge,  parce  qu'en effet  elle a  le  front,  
 les joues  et la  gorge  de  cette  couleur.  Elle a  de  plus,  au  bas  du  derrière  
 du  cou,  une  espèce  de  demi-collier  roux-jaunâtre,  large  de  
 deux à  trois  lignes,  et  qui,  s'arrêtant  de  chaque  côté  aux  bords  des  
 plus  petites  plumes  des  scapulaircs,  ne  se  montre  par  conséquent  
 point  sur  le  devant.  Les  scapulaires,  le  haut  des  ailes,  c'est-à-dire,  
 tout  le  manteau,  sont,  ainsi  que  toutes  les  couvertures  du  dessus  des  
 ailes,  d'un  vert  foncé.  Les  grandes  pennes  des  ailes,  qui  sont  du  même  
 vert,  mêlé  d'une  teinte  bleue, se  terminent  extérieurement  en  noirbrun. 
   Le  dessus  de la  tête,  le  cou, la  poitrine,  les  flancs,  le  ventre,  
 les  couvertures  du  dessus  et  du  dessous  de la  queue,  et  le  croupion,  
 sont  d'un  joli  vert  transparent,  très-luisant,  et  variant  en  jaunâtre,  
 suivant  les  incidences  de la  lumière.  La  queue,  très-pointue, a  toutes  
 ses  pennes  étagées,  et  est  d'un  vert-jaune  éclatant.  Le  bec  et  les  pieds  
 sont  bruns.  Les  ailes,  ployées,  se  portent  jusqu'aux  trois  quarts  de  
 la  longueur  de la  queue.  
 Cette  espèce fait  partie  du  cabinet  d'histoire  naturelle  de  Paris,  
 où  elle a  été  peinte  de  grandeur  naturelle.  M. Temminck,  d'Amsterdam, 
   en  possède  un  individu,  que  j'ai  vu  dans sa  superbe  collection.  
 Nous  regrettons  beaucoup  de  ne  pas  connoître  ses  habitudes,  et  malheureusement  
 nous  serons  souvent  dans  le  même  cas, à  l'égard  des  
 oiseaux  du  pays  qu'elle  habite,  car  les  voyageurs  se  sont  contentés  
 jusqu'ici  de  nous  en  faire  connoître  les  dépouilles.