io8 II I S T O I R K N A T U R E L L E
croissant sur i'occipul ont de semblables festons, mais fort légers.
Le derrière du cou, Ie dos, les scapulaires, le croupion, les couvertures
supérieures de la queue, le dessus de la queue même, sont
d'un beau vert plein, ainsi que toutes les couvertures des ailes et
tout ce qui se voit de leurs pennes. Sur les cotés du cou règne une
suite de taches jaunes sur un fond vert, qui sépare le rouge du devant,
du vert du derrière du cou. Ce jaune, fouetté de rouge et de vert,
se porte sur les flancs, et s'y montre un peu vers le bord des ailes,
lorsque celles-ci sont appliquées au corps. Le dessous du corps est
d'un vert plus clair que le dessus. Comme l'intérieur de ces parties
du corps est jaune, cette couleur s'y montre par intervalle, et y
forme une marbrure très-agréable. Les couvertures du dessous de la
queue sont vertes, et à bordures jaunes ; ses pennes, en dessous,
sont ronges dans leurs parties hautes, vertes ensuite, et à pointes
jaunes. Nous observerons que le rouge perce en dessus, mais qu'on ne
l'y aperçoit pas, parce que ce sont seulement les barbes extérieures
qui en sont marquées; on l'y voit cependant très-distinctement quand
l'oiseau déploie sa queue. Le bec est orangé, et les pieds sont grisbrun.
Dans quelques individus les plumes qui recouvrent les oreilles
sont bleues, ce qui forme deux taches oblongues, de celte couleur,
sur celte partie ; mais il en est un plus grand nombre chez qui on
ne retrouve pas ces taches : seroient-ellcs un des caractères distinctifs
du mâle? C'est ce que nous ignorons, n'ayant jamais eu la facilité de
disséquer aucun de ces oiseaux pour nous en assurer, quoique nous
en avons vu beaucoup de vivans.
Dans l'état de domesticité, la Perruche Lori offre, comme nous
l'avons déjà dit, plusieurs variations, qui la rendent encore plus
agréable par la distribution et rassortiment qui s'y font de ses belles
couleurs. J'ai vu de ses individus, ainsi variés, dont.tout le dessous
du corps étoit jaune; d'autres, chez qui le jaune s'éloil répandu sur
le dos, sur les couvertures des ailes; quelquefois même plusieurs des
pennes alaires éloient entièrement jaunes. Celui qu'a public Edwards
étoit varié de jaune sur le dos. J'en ai vu un, enfin, dont le rouge
du devant du cou seloit répandu en gouttes sur toutes les plumes
du dos et sur les couvertures des ailes. Il est difficile, en un mot, de
voir de cet oiseau deux individus parfaitement semblables, quand
ils ont vécu en domesticité, tandis que je n'ai pas trouvé un seul
exemple de ces changemens dans tous ceux tués dans les bois que
j'ai vus dans différons cabinets.