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 L E  L O R I  N O I R .  
 PLANCHE XLIX.  
 Forte  taille;  queue un  peu plus  courte  que tout  le  corps,  et étagée en fer  
 de  lance;  plumage  dun  noir-brun  violacé; revers  de  la  queue d'un rougejaunâtre  
 brillant;  bec et  pieds  noirs-bruns.  
 Le Lori noir de la nouvelle Guinée; par  SONNEBAT,  Voyage à la  nouvelle  Guinée,  
 page  l-£>,  planche  un.  
 Nous  laissons à  cette  Perruche  le nom  de  Lori  que lui a donné  
 Sonnerai,  quoique la  couleur  rouge  ne soit  pas, à  beaucoup  près,  
 celle  qui domine  sur son  plumage;  car on n'en  aperçoit  qu'au  revers  
 de la queue, où môme le rouge  est mêlé de beaucoup  de jaune. Ce  
 nom  de Lori  noir  est, au reste,  celui  que,  de tout  temps, cet oiseau  
 a  porté  dans  l'Inde  et à Madagascar,  où il se trouve,  tout  aussi  bien  
 quà la  nouvelle  Guinée, si  même  il  est vrai  qu'il  habile  cette  dernière  
 contrée, comme le prétend  Sonnerat. Ce nom prouve, d'ailleurs,  
 qu'aux  Indes on donne le nom de Lori  non-seulement  aux  Perroquets  
 chez qui le rouge  domine,  comme le dit Buffon,  mais à tous les Perroquets  
 en  général;  car le mot Lori  est, aux Indes,  l'équivalent  de  
 ceux  de Perroquet en françois,  de Papegay en hollandois, de Parrot  
 en  anglois,  etc.; ces noms sont, chez  chaque  nation,  celui  des Perroquets  
 en  général,  et non  celui  d'une famille ou  d'une  espèce  particulière  
 de Perroquets. C'est  pour  l'avoir  méconnu  que Buffon  donne  
 encore le  nom de Papegay à  une prétendue famille  de  Perroquets ;  
 erreur  que nous  devons,  au reste,,aux  méprises  des  voyageurs,  qui,  
 n'entendant  pas la langue du pays où ils se trouvent,  en commettent  
 beaucoup  d'autres  semblables,  et par fois  de  très-plaisantes,  par les  
 équivoques  qu'elles offrent. C'est  encore  ainsi  que,  tant  que les voyageurs  
 ne  commenceront  pas par  étudier la  langue  du pays  qu'ils  
 veulent  parcourir,  nous  n'aurons jamais  que des connoissances  trèsincertaines  
 sur les moeurs et les usages  des peuples  qu'ils  visiteront.  
 Mais  par  quelle fatalité  arrive-t-il  que celui  qui, ayant  acquis  cet  
 avantage,  aura  connu et  dit la vérité,  éprouve le  triste  désagrément  
 d'inspirer  des  doutes?  Il est  donc  bien  dangereux de  heurter les