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 L A R A  M A C A V O U A N N E .  
 PLANCHE VIL  
 D'un vert,  un  peu  rembruni  en  dessus;  tête  verte,  mêlée  de bleu foncé;  gosier,  
 gorge  cl  partie  supérieure  de la  poitrine  roussàtres; partie  inférieure  de la  poitrine  
 de  couleur  verte;  ventre  rouge.  
 Psitaccus makawuanna ;  LINN. Pcrriche Ara;  RIIFFON. Perruche Ara de Cayenne;  
 BARKÈRE. Parrol Maccaw;  LATHAN.  
 L ' A R A  macavouanne  est  décrit  par  Bufïbn  sous  le  nom  de Pcrriche  
 Ara;  mais il suffit  de  considérer  cet  oiseau  pour  le  rapporter à  son  
 véritable  genre.  Il  est  plus  gros  que  les  Perriches;  il a la  queue  trèslongue; 
  il  prononce arra,  quoique  d'une  voix  un  peu  rauque,  et  de  
 plus il a  de  commun  avec  les  Aras la  peau  nue,  depuis  les  angles  du  
 bec  jusqu'aux  yeux.  
 Tous  ces  rapports  nous font  un  devoir  de  laisser à  cet  Ara  le  nom  
 de macavouanne  qu'il  porte  dans  le  Système  de la  nature  de  Linné,  
 édition  de  Gmelin,  et  qui  est  celui  que  lui  donnent  les  naturels  de  
 la  Guiaue.  
 Au  reste, si BufTon  s'est  trompé  en  assignant à  cette  espèce  un  nom  
 et  une  place  peu  convenables,  nous  devons  avouer  que la  description  
 qu'il  en fait est  assez  exacte,  et  que la figure  qu'il  en  donne,  n.°  864  
 de  ses planches  enluminées,  est  une  des  moins  mauvaises de ce  recueil.  
 L'Ara  macavouanne a  seize  pouces,  depuis le  front jusqu'à la  pointe  
 de la  queue,  qui a  huit  pouces  de  longueur.  L'aile a  neuf  pouces,  et  
 s'étend,  dans  les  temps  de  repos,  jusqu'au  milieu  de la  queue,  qui  
 est  très-étagée.  Elle  est  au-dessus  d'un  vert  jaunâtre,  nuancé  de  brun,  
 et  au-dessous,  d'un  jaune  luisant,  un  peu  terni  par  une  nuance  de  
 brun  olivâtre.  Le  dessus  de la  tête  est  d'un  bleu  qui se  dégrade  insensiblement  
 en  vert, à  mesure  qu'il  descend  sur  le  derrière  du  cou,  qui  
 est  entièrement  de  cette  couleur,  de  même  que  le  dos,  le  croupion,  
 les flancs,  les  petites  et  grandes  couvertures  des  ailes,  les plumes  des  
 ailes et  les  couvertures  du  dessus  de la  queue.  Mais il faut  observer  
 que  ce  vert  prend  différentes  teintes  de  jaune  ou  de  brun  olivâtre,  
 suivant  que  le jour  frappe  plus  ou  moins  obliquement  sur  l'oiseau.