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 L A  P E R R U C H E A  ÉPAULETTES  JAUNES.  
 PLANCHE LXI.  
 Grande  taille ;  queue  plus  longue  que  le  corps ;  couvertures  du  milieu  des  
 ailes  jaune  citron;  tète,  queue  et  premières  pennes  alaires  bleu  de  turquoise;  
 tout  le  reste d'un  beau  vert;  bec  rouge;  pieds  brun-noir.  
 CETTE  charmante  Perruche,  que  nous  avons fait  représenter  de  
 grandeur  naturelle  dans  nos  planches  coloriées,  se  distingue  de  toutes  
 les  autres  par  ses  épaulettes  d'un  beau  jaune  citron :  cette  marque la  
 caractérise  même si  bien  extérieurement,  que  nous  en  avons  tiré  le  
 surnom  que  nous  lui  donnons.  Ces  épaulettes jaunes  sont  formées  de  
 plusieurs  rangs  des  couvertures  des  ailes  qui  avoisinent  les  scapulaires.  
 La  Perruche à  épaulettes jaunes  a,  d'ailleurs,  toute la "tête, le  derrière  
 et  le  devant  du  cou,  d'un  beau  bleu  de  turquoise :  la  queue  est  aussi  
 toute  de  cette  dernière  couleur,  mais  qui  pâlit  un  peu  vers  le  bord  
 de  chacune  des  pennes.  Les  trois  premières  grandes  pennes  alaires  
 sont  du  même  bleu,  mais  d'un  brun-noir à  leurs  pointes :  toutes  les  
 autres  sont  d'un  beau  vert,  et  ont  aussi  leurs  pointes  d'un  brun-noir.  
 Le  dos,  les  scapulaires,  le  croupion,  les  couvertures  du  dessus  de  
 la  queue,  et  toutes  celles  des  ailes,  autres  que  les  jaunes,  sont  d'un  
 beau  vert.  La  poitrine,  les flancs,  le  ventre,  les  couvertures  du  dessous  
 de la  queue,  les  plumes  des jambes,  enfin,  tout  le  plumage  du  
 dessous  du  corps  de  l'oiseau,  sont  d'un  vert  plus  jaunâtre  que  celui  
 du  dessus.  Le  bec  est  tout  entier  d'un  rouge  de  sang.  Les  pieds  et  
 les  ongles  sont  d'un  brun - noir ;  les  yeux,  et la  peau  nue  qui  les  
 entoure,  couleur  de  rose.  
 J'ai  vu  cette  rare  espèce, vivante,  dans la  ménagerie  de M.  Ameshof  
 d'Amsterdam,  qui  voulut  bien  me  permettre  de la  décrire  et  de  la  
 dessiner.  Comme  je  ne la  reconnois  dans  aucune  des  descriptions  
 qu'on a  publiées  jusqu'à  ce  moment,  je  m'abstiendrai  de  citer  aucun  
 auteur à  sou  sujet.  Cet  oiseau est  d'un  caractère  fort  doux  et  caressant. 
   M.  Ameshof  m'a  assuré  qu'il  venoit  de  Ternate : il  est  probable  
 qu'il se  trouve  aussi  ailleurs.