6 2 H I S T O I R E N A T U R E L L E
L A G R A N D E P E R R U C H E A C O L L I E R .
PLANCHE XXX.
Grande (aille ; plumage d'un vert gai ; large collier d'un rose foncé sur la
nuque; bande rouge sur le haut des ailes; bec rouge; queue plus longue que
le corps.
La grande Perruche à collier d'un rouge vif; BUFFON, pl. cnl. n.° fi/|S. Ring
Parraket ; Emv, Glan. pl. 192. Psittacus Alexandri; LIKK. cd. X.
LES nomenclateurs ont plus d'une fois confondu cette belle Perruche
avec l'espèce que nous avons figurée pl. XXII, quoiqu'elle en diffère
beaucoup, et par la grandeur de sa taille, et par la beauté de ses
épaulettes d'un rouge de vermillon. Elles ont, il est vrai, l'une et
l'autre, la gorge noire, et un collier sur la nuque; mais ici ce collier
est beaucoup plus large et d'un rose bien plus vif: il y est d'ailleurs
contigu, par en haut et par en bas, au vert gai de tout le derrière
du cou, tandis que, dans l'autre espèce, la partie du dessus du collier
est d'un joli lilas tendre. Le noir de la gorge se prolonge de chaque
côté de la joue, en dessine les contours, et va se joindre juste au
collier rouge, auquel il paroît servir d'attache. Les épaulettes sont
d'un rouge foncé, et bordent, en longeant les ailes, les scapulaires,
qui sont d'un vert plein, comme toute la partie supérieure du corps,
les couvertures des ailes, et tout ce qui paroît de leurs pennes lorsqu'elles
sont ployées. Le revers des pennes alaircs est d'un noir bruni
dans leurs barbes extérieures, et jaunâtre ailleurs, ainsi que toutes
les couvertures du dessous des ailes, et même le revers de la queue,
fort pointue et plus longue que tout le corps, du bec à l'anus. Les
pennes de la queue sont, en dessus, du même vert que les ailes;
mais on y remarque, vers les pointes, une riche nuance bleuâtre.
Tout le dessous du corps est d'un vert tendre, nué de jaune. Le bec
et les yeux sont d'un rouge vif, et les pieds grisâtres.
Cette espèce habite les Indes orientales, et on la trouve plus
particulièrement à l'île de Ceylan , d'où provenoient deux de ses
individus, mâle et femelle, qui ont vécu quelques années chez moi:
ces deux oiseaux, d'un naturel très-sauvage et fort criards, étoient