
3 o H I S T O I R E N A T U R E L L E
Isa.
peint fort bien, à son occasion, la manière dont lotis les Perroquets
en général se servent habituellement de leur bec et de leurs pâlies
pour grimper et descendre.
L'Ara maracana est un peu plus grand que le macavouanne. Le mâle
a dix-huit à dix-neuf pouces de longueur totale, et sa queue a près
d'un pied de long. Elle est composée, ainsi que celle de tous les Aras,
de douze pennes très-étagées, et les ailes, ployées, s'étendent jusqu'au
tiers de sa longueur. Le sommet de la tête est d'un beau bleu, qui,
suivant les divers aspects, prend un ton vcrdâlre. Peu à peu ce dernier
ton devient plus fort, de telle sorte que le cou de l'oiseau, les scapulaires,
les couvertures supérieures des ailes, le dos, le croupion et
les couvertures supérieures de la queue, sonL d'un vert décidé; mais
ce vert prend uni! teinte jaunâtre, fort brillante, ou une teinte de
vert bruni, suivant les incidences de la lumière. La poitrine est d'un
vert nuancé de bleu, et tout le reste du dessous du corps est du
même vert que le dos. La peau nue qui recouvre les joues est
blanche, avec quelques petites rangées de petites plumes noires, peu
apparentes. Sur le bas des jambes, quelques plumes forment une
jarretière rouge.
Les treize premières pennes de l'aile sont d'un beau bleu d'outremer,
et présentent à leur pointe et dans leurs barbes intérieures
une petite bordure noire : les dernières sont en partie vertes, bleues
et noires; mais le vert seul y paroil quand l'aile est ployée. Les deux
pennes intermédiaires et les pennes latérales de la queue sont bleues
à leur pointe et d'un brun rouge dans le milieu, en suivant la côte
dans toute sa longueur, pendant que leurs bords extérieurs sont
verts. La doublure des pennes des ailes et de la queue est d'un rouge
bruni, qui, suivant les différons aspects, prend une teinte d'un rouge
plus ou moins pur. Un rouge de vermillon revêt toutes les petites
couvertures du dessous de l'aile. Celles qui sont plus près du corps
ont une couleur verte. Le bec est d'un noir de corne, ainsi que les
ongles, les écailles des doigts et les tarses. L'oeil est d'un jaune d'or.
La femelle est un peu plus petite que le mâle. La bordure rouge
du front n'est pas en elle aussi apparente. Elle n'a pas de jarretière
rouge, et ses couleurs sont généralement, moins vives. Il paroît que
c'est d'après un individu femelle que Brisson et BufFon ont décrit
cette espèce. Le dernier s'est trompé en donnant à son front une
couleur noire. J'ai examiné treize individus mâles et neuf femelles,
et aucun d'eux n'avoit un bandeau noir. 11 est vrai que ce bandeau