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 dessine  le  contour  des  mandibules à  leurs  bases, en s'clargissant  un  
 peu  sur le  front.  Le  reste  de la face  et  tout  le  dessus  de la  tête,  
 ainsi  que  le  derrière  du  cou,  que  traverse  un  collier jaunâtre  et  aboutissant  
 aux  oreilles,  sont  d'un  beau  vert  de pré  foncé, couleur  qui  est  
 aussi  celle  du  bas  du  cou,  du  dos,  des  scapulaires, du  croupion,  des  
 couvertures  supérieures  de la queue,  de celles  du  dessus  des  ailes, du  
 dessus  des  pennes  de  celles-ci  et  de  celui  de la  queue.  Le  devant  
 du  cou  et  le  tour  des  oreilles  sont  d'un  vert jaunissant, ainsi  que  les  
 flancs, le  bas-ventre, les  couvertures  du  dessous  de la  queue, le  
 revers  de  toutes ses  pennes  et  les  plumes  des jambes,  sur  lesquelles  
 cependant le jaune  est  plus  prononce  qu'ailleurs; il se mélange aussi  
 sous la  queue  d'une  teinte  brunâtre.  Les  plumes  de la  poitrine  sont  
 généralement  d'un  rouge  fane;  mais  elles  portent  toutes  une  bordure  
 rouge-foncé,  qui  les  détache  en écailles les  unes  sur les  autres:  
 de  semblables  bordures se  trouvent  sur  quelques-unes  des  plumes  
 vertes  des flancs  et  du  bas  de la  poitrine. Les  couvertures  du dessous,  
 des  ailes, si  on  en  excepte  les  plus  petites  qui  revêtent  leurs  bords  
 extérieurs,  et  qui  sont  jaunes,  sont  toutes  d'un  rouge  éclatant. Les  
 onze  premières  pennes  de l'aile  sont  jaunes  dans le  milieu  de  leurs  
 barbes  intérieures ; mais ce jaune  occupe  toujours  moins  d'espace  en  
 largeur, à  mesure  que la  penne  est  plus  proche  voisine  du  corps;  les  
 1 2 ,  i3,  i 4 ,  i S ,  1 6  et  17.*  sont  rouges  sur  les  parties  correspondantes  
 au  rouge  des  premières :  de  sorte  que  tout le  dessous  des ailes se  
 trouve  traversé  par  une  bande  jaune,  puis  rouge,  et  beaucoup  plus  
 large  du  coté  extérieur  que  vers  le  corps;  ce  qui  produit  un effet  
 très-agréable,  l'aile se  trouvant  (par  le  vide  que laisse  cette  bande,  
 d'un  côté,  entre  elle  et  les  couvertures, qui sont rouges, et les pointes  
 des  pennes,  qui  sont  brunâtres,  de  l'autre), se  trouvant,  dis-je,  traversée  
 par  cinq  bandes,  dont la  première,  très-étroite  du  haut,  est  
 jaune; la  seconde,  qui  comprend  les couvertures, rouge; la  troisième,  
 brune; la  quatrième,  jaune et  rouge,  et enfin la  cinquième  et  dernière  
 de la  pointe  des  ailes,  brune.  Nous  observerons  que le rouge  et  
 le jaune  des  pennes  des  ailes n'existent  que  dans les barbes  intérieures  
 de  ces  pennes,  c'est-à-dire,  qu'on  n'en  aperçoit  absolument  rien  sur  
 leurs  parties  ostensibles.  Le  bec  est jaunâtre.  Les  pieds  et les ongles  
 sont  d'un  brun  noir.  
 J'ai  vu  cette  belle  Perruche  dans  le  cabinet  de M.  l'abbé  Aubry,  
 curé  de  Saint-Louis, à  Paris : je l'ai  vue  encore  dans celui  de M.  
 Holthuysen à  Amsterdam,  où se  trouvoit aussi la  Perruche à  tête