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 du  dessous  de  l'aile  sont  d'un  bleu  violacé.  Les  grandes  pennes  alaires  
 sont,  en  dehors,  d'un  bleu vif,  et  intérieurement,  d'un  noir  glacé,  
 ainsi  qu'à  leur  revers.  Les  secondaires  sont  mélangées  de  vert  et  de  
 bleu,  extérieurement  Les  quatre  premières  pennes  les  plus  extérieures  
 de la  queue,  qui  est  étagée  comme  celles  de  toutes  les  Perruches  dont  
 nous  parlons  dans  cette  série, sont,  extérieurement,  d'un  lilas  tendre,  
 qui,  s'éclaircissant  toujours  davantage,  blanchit  vers la  pointe  de  chacune  
 de  ces  pennes. La  suivante  de  chaque  côté  est,  extérieurement,  
 d'un  beau  bleu  d'azur;  et, enfui, les  deux  dernières,  celles  du  milieu  
 de la  queue,  sont  en  entier  d'un  vert  gai.  Toutes, à  l'exception  de  
 ces  dernières,  sont  noires  dans  leurs  barbes  intérieures,  et à  leur  
 revers,  dans la  partie  cachée  par  les  recouvremens  rouges  du  dessus  
 de la  queue.  Nous  observerons  que la  couleur  lilas  des  pennes  latérales  
 varie  de  teinte,  suivant  le;  incidences  de la  lumière,  au  point  
 môme  de  paroître  presque  blanche  dans  certaine  position,  tandis  
 que  dans  telle  autre  elle  est  du  bleu  d'azur  le  plus vif.  Les  pieds  
 sont  gris;  les  ongles  et  le  bec,  gris-bruns,  et  les  yeux,  rouges.  
 Quoiqu'à  cette  description  très-détaillée  on  reconnoisse  toujours  
 notre joli»;  Perruche,  on  ne  sauroit  se  faire  une  juste  idée  de  toute  
 son  élégance,  sans jeter  les  yeux  sur  les  figures  que  nous  en  publions  
 ici;  car  toutes  ses  couleurs  ont  un  jeu  tel  que  chaque  position différente  
 les  varie à  l'infini,  et  en  change  les  nuances  et  le  ton, à  mesure  
 que  les rayons  de la  lumière  sont  plus  ou  moins  obliques.  Il a  fallu,  
 j'en  conviens,  les  talens  réunis  du  citoyen  Barraban,  chargé  actuellement  
 de  tous  les  dessins  de  cet  ouvrage,  du  citoyen  Bouquet,  qui  
 en  dirige la  gravure,  et  enfui  du  citoyen  Langlois,  qui  les  imprime  
 en  couleur,  pour  avoir  rendu  avec  autant  de  vérité  ce  bel  oiseau.  
 Je  me  complais à  retracer ici  les  noms  de  ces  célèbres  artistes, afin  
 que  le  public  leur  accorde à  chacun  le  tribut  d'éloge  qu'ils  ont  certainement  
 droit  d'en  attendre :  quant à  moi,  qu'il  me  soit  permis  de  
 témoigner  publiquement  nia  reconnoissance à  chacun  de  ces  habiles  
 eoopérateurs  dans  une  partie  aussi  essentielle  de  mes  ouvrages.  
 La  Perruche  omnicolore  habile les régions australes.  L'individu  dont  
 nous publions l'histoire, a vécu quelque  temps chez iVIadame Bonaparte,  
 épouse  du  premier  Consul  de la  République  françoise.  J'en  ai  vu  un  
 autre,  semblable,  dans la  collection  de  M.  Raye  de  Breukelervaert,  
 à  Amsterdam,  et  enfin  un  troisième,  dont  je  pris  le  dessin,  dans  
 un  cabinet à  Leyde,  chez  une  dame  hollandoise  dont  j'ai  oublié  le  
 nom.  Ce  dernier  étant  un  peu  différent  des  autres,  nous  l'avons