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 LA  PERRUCHE A  AILES  VARIÉES.  
 PLANCHE LVII.  
 Taille  petite;  queue  pointue,  plus  courte  que le  corps;  pennes intermédiaires  
 des  ailes,  blanches,  mêlées  de jaune  pâle;  couvertures  de  celles-ci  jaune-citron;  
 dessus  du  corps  vert,  dessous d'un  vert  gris;  bec  et  pieds  bruns.  
 La Perriche à ailes variées,  4.'  espèce à  queue  longue  et  égale ;  BUFFON,  pl.  enl. n.°  35g,  
 sous  la  dénomination  de petite Perruche verte de Cayenne. Perruche de Cayenne;  BRISS.  
 t.  I V ,  pag.  334,  n.°  60. La Perruche aux ailes d'or;  EDWARDS.  
 BUISSON a  assez  exactement  décrit  cette  espèce  de  Perruche,  dont  
 il  donne  les justes  dimensions,  dimensions  reproduites  par  Buffon;  
 mais  celui-ci  n'en a pas moins  compris  l'oiseau  dans la  division  des  
 Perriches à  longue  queue,  comme si une Perruche  dont la  longueur  
 totale  est  de  huit  pouces  quatre  lignes,  tandis  que sa  queue  n'en a  
 que  trois  et  demi,  pouvoit  être  regardée  comme  un  oiseau à  longue  
 queue.  Au  reste,  nous  donnons  de  l'espèce la figure  de  grandeur  
 naturelle,  et  d'une  telle  vérité,  que le  lecteur  pourra s'en  rapporter  
 à  elle  de  préférence à  toutes  celles  qu'on  en a publiées jusqu'ici ; car  
 elles sont  toutes  plus  ou moins  fautives,  notamment  celle  qu'Edwards,  
 auteur  assez  vrai  d'ailleurs,  en a  donnée,  dans  les  exemplaires  du  
 moins  que j'ai  consultés,  et où le jaune  des ailes se trouve  transformé  
 en  un  rouge  de vermillon.  Cependant, la description  de ce naturaliste  
 étant  en  général  exacte,  cette  erreur  ne  doit  pas  lui  être  imputée;  
 elle  prouve  seulement  qu'il y a  beaucoup  de  choix à  faire  entre  les  
 différens  exemplaires  de  son  ouvrage,  comme,  au  reste,  dans  tous  
 ceux  de  cette  nature;  car,  une fois  qu'un  livre se  débite  bien,  les  
 libraires,  en  général,  chargés  de l'exécution  des figures,  n'y regardent  
 pas  de si  près.  Malheur  alors  aux auteurs  qui ne  voient  pas par euxmêmes, 
   surtout  quand  ils donnent  des enluminures.  C'est la  crainte  
 d'un  tel  inconvénient  qui  m'a fait  essayer le  tirage  des planches  en  
 couleurs;  ce qui a si  parfaitement  réussi  (grâces à la persévérance  du  
 citoyen  Langlois,  qui a,  dans  cette  partie, vaincu  toutes les difficultés)  
 que  tout  le monde a adopté  ma manière.  Ce moyen  assure  aux naturalistes  
 plus  de  vérité  dans  les  couleurs,  et  même  plus  de  durée ;  
 car,  loin  de  s'altérer,  elles  acquièrent  toujours  plus  de  solidité,  
 et,  par-dessus  tout  cela,  l'avantage  inappréciable  d'une  uniformité