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bleue, et où j'ai eu le loisir de comparer ensemble ces deux oiseaux.
On verra par les figures que j'en donne, que celui de cet article est
plus épais de corps que l'autre, et plus fort dans toutes ses parties;
qu'il a les plumes de la queue pointues, tandis que l'autre les a larges
du bout : il y a aussi quelques différences dans les formes du bec.
M. Hollhuyscn n'a pu nie dire de quelle partie de l'Inde provenoit
l'individu qu'il avoit dans son cabinet; ce qu'il eût été intéressant de
savoir, Edwards ne nous apprenant rien du pays de celui qu'il a décrit
et figuré, sinon qu'il avoit été apporté des Indes : le lieu précis qu'habite
cet oiseau reste donc inconnu. En attendant qu'on nous l'apprenne,
j e pense qu'il étoit utile de parler dans cet ouvrage de la Perruche
à face bleue; car, qu'elle soit ou ne soit pas une variété de celle à
téte bleue, il est au moins certain qu'elle en diffère à bien des égards,
et qu'elle sera toujours une Perruche à face encadrée de bleu seulement.
Nous ajouterons qu'ayant vu deux de ses individus absolument
pareils à celui d'Edwards, et qu'ayant observé que la Perruche à tète
bleue ne subissoit la même variation dans aucun de ses difîcrens
âges, puisque, dès le sortir du nid, elle a toute la tête et la gorge
bleues, et que sa femelle a aussi les mêmes parties toutes bleues,
nous sommes à peu près fondés à considérer la Perruche à face bleue
comme spécifiquement distincte de celle à téte bleue, plutôt que
comme n'en étant qu'une variété dage. Mais, d i r a - t - o n , elle peut
en être une variété accidentelle. Je réponds à cela qu'il me paroît
très-difficile de trouver trois variétés accidentelles d'une même espèce
qui soient absolument semblables. Je tiens ici à ma maxime, qu'il
faut laisser au temps à décider de semblables questions, les conjectures
ne pouvant, dans aucun cas, tenir lieu d'observations : laissonsles
plutôt indécises que de les mal résoudre ; l'histoire naturelle n'a
déjà que trop de ces conjectures !