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 L E  L O R I  É G A I L L É .  
 PLANCHE LL  
 Taille  moyenne;  queue  un  peu  plus  courte  que  le  corps;  plumage  rouge  terne,  
 coupé  en  festons par  des  bordures  vert  sombre;  bec  rouge;  pieds  bruns.  
 L'INCERTITUDE  où  je  suis à  l'égard  de  l'espèce  de  cette  Perruche,  
 dont  je  ne  trouve  de  description  exacte  nulle  part,  m'a fait  lui  
 donner  un  nom  particulier.  Je  dois  cependant  avouer  qu'en la  comparant  
 au  Lori  rouge  et  violet,  sixième  espèce  des  Loris  de  Buffon,  
 figuré  n.° 684  d e  ses  planches  enluminées,  sous  le  nom  de  Lori  de  
 Gueby,  je  lui  trouverois  quelque  rapport  avec  ce  dernier, s'il  étoit  
 vrai  qu'on  pût  s'en  rapporter  aux  figures  et  aux  descriptions  d'un  
 écrivain  dont  nous  avons  tant  de fois  reconnu  les  inexactitudes ;  
 mais  le  pût-on  dans  ce  cas-ci,  c'est-à-dire, la figure  citée  du  Lori  
 de  Gueby  fût-elle  exacte,  cet  oiseau  diiféreroit  encore assez  de  notre  
 Lori  écaillé  pour  en  être  une  espèce  distincte.  La  description  de  
 Buffon  est,  d'ailleurs ,  très - insuffisante ,  puisqu'il  n'y  entre  dans  
 aucun  détail ;  elle  diffère  aussi  de la  figure à  laquelle  on la fait  rapporter  
 :  ,or  tout  cela  rendra la  question difficile à  résoudre,  tant  
 qu'on  n'aura  pu  comparer  l'un à  l'autre  les  deux  oiseaux  en  nature.  
 Il  est  donc  toujours  essentiel  de  mettre la  plus  grande  exactitude  
 dans  ses  descriptions ; il  l'est  bien  davantage  encore,  lorsqu'on  ne  
 donne  pas  de  figures,  ou  qu'on  les  donne  mauvaises.  J'observerai,  
 enfin,  que,  lors  même  qu'on  viendrait à  reconnoître  que  ma  Perruche  
 écaillée  est  effectivement la  même  espèce  que  le  Lori rouge  
 et violet  de la  description  de  Buffon,  ou  le  Lori  de Gueby  de ses  
 planches,  le  surnom  que je  lui  donne  lui  conviendrait  mieux  que  ces  
 deux  autres,  puisqu'il y a  plusieurs  espèces  de  Loris  rouge  et  violet,  
 et  que,  l'espèce  que  nous  faisons  connoître  ici se  trouvant  encore  
 ailleurs  qu'à  Gueby,  on  pourroit  tout  aussi  bien la  dire  d'Amboine,  
 d'où  elle a  été  apportée,  que  de  Gueby  ou  de  tout  autre  lieu  qu'elle  
 habite.  Les  noms  de  pays  ne  peuvent  servir  que  très-improprement  
 à  faire  distinguer  les  espèces  d'oiseaux,  car  on  n'en a  jamais  vu  
 rester  exclusivement  attaché à  un  même  canton.