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LA P E R R U C H E LATHAM.
PLAN CUE LX IL
Peine taille; queue très-étagée et à peu près de la longueur du corps; plumes qui
bordent la base du bec, et poignet des ailes, rouges; couvertures du devant des
ailes bleues ; tout le plumage d'un beau vert jaunâtre lustré; bec et pieds jaune-brun.
JE donne à cette jolie petite Perruche le nom d'un savant auquel nous
devons un grand nombre de descriptions d'oiseaux nouveaux des pays
qu'habite celui qui fait le sujet de cet article. Puisse cet hommage, dicté
par la reconnoissance pour la part que je prends à toutes ses publications
orriithologiques, prouver à M. Latham mon estime particulière!
\JA Perruche Latham est très-bien caractérisée par un cordon de
plumes rouges, qui lui encadre absolument la face, en même temps
qu'il lui borde la base du bec, en s'étendant ensuite sur la gorge. Les
petites couvertures du poignet des ailes, qui sont aussi rouges, portent
toutes une bordure bleue, qui, les détachant les unes des autres, les
dessine en écailles de poissons. On remarque encore du rouge sur les
couvertures latérales du dessus de la queue et sur les barbes intérieures
de ses pennes. L'aile bâtarde et les couvertures du devant des ailes sont
d'un bleu foncé brillant : seulement on trouve sur les petites couvertures
du rebord supérieur de celles-ci, quand elles sont ployées, un
trait blanc, qui les détache merveilleusement du corps. Les couvertures
qui se trouvent immédiatement placées au-dessus des bleues, sont d'un
riche vert lustre, qui jaunit aux rayons directs de la lumière. Les grandes
pennes alaires sont vertes, et finement lisérées de jaune. Tout le plumage,
en général, du dessus et du dessous du corps, ainsi que sur la
queue, est d'un beau vert jaunâtre, très-luisant, mais qui, sur la tête,
prend une belle teinte bleuâtre. Le revers des ailes et celui de la queue
sont d ' u n brun olivâtre. Les couvertures du dessous des ailes sont d'un
vert pâle jaunissant. Le bec et les pieds sont jaune-brun.
Cette espèce fait partie du Muséum d'histoire naturelle de Paris, où
je l'ai fait peindre de grandeur naturelle : elle y a été envoyée, je crois,
par M. Banks, à qui nous devons déjà plusieurs objets précieux, qui,
en embellissant notre Muséum national, alimentent en même temps
le zèle des naturalistes. Puisse l'illustre voyageur anglois avoir beaucoup
d'imitateurs !