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 L A  P E R R U C H E A  G O R G E  ROUGE.  
 PLANCHE XLII.  
 Petite  taule;  corps  svelte  et  dégagé;  queue  un peu plus  longue  que le  corps;  
 gorge  rouge-foncé;  couvertures  supérieures  rouges  aussi,  mais d'un rouge  beaucoup  
 moins  foncé; tout  le  reste  du plumage  du  dessus  du corps d'un gros  vert,  
 celui  du  dessous  presque jaunâtre : bec  et  pieds  couleur  de chair.  
 La pctllc Perruche à Faile rouge;  EDWARDS,  Glan.  pl.  »36. La Perruche à gorge rouge;  
 b.' espèce à  queue longue  et inégale;  BUFF. La Perruche des lades;  BRISS.  tom. IV, il." 63.  
 EDWARDS  est le  premier,  on  peut  même  dire  le  seul  encore, qui  
 ail fait  connoître  cette  jolie  petite  espèce  de  Perruche,  d'après deux,  
 individus  qu'il  en  avoil  vus. Les  descriptions  qu'on  en a  données  
 depuis  lui, ne  sont  toutes  que des  copies  de la  sienne.  Mais  cela  
 n'empêche  pas  Brisson  de  donner  de  cet  oiseau  une  mesure  trèsdétaillée, 
   qu'il a  sans  doute  prise  sur la figure  qu'en  avoil  publiée  
 Edwards ;  ce qui  prouve  combien  on  doit  peu  compter  sur  l'exactitude  
 de  ces dimensions,  calculées  sur  un  dessin  où  le Corps  de  
 l'oiseau  est vu de face, et par conséquent  en raccourci.  Brisson  assigne  
 à la  Perruche à  gorge  rouge  huit  pouces  trois  lignes  de  longueur,  
 y  compris la queue,  et le bec, auquel il donne  six lignes  d'épaisseur,  
 quoique  mesuré  sur un  profil,  et au  corps, la  grosseur  de  celui  de  
 l'alouette  huppée,  tandis  que Buffon,  qui ne l'a pas vue non  plus,  
 dit  que cet  oiseau  n'est  en effet  pas plus  gros  qu'une  mésange. La  
 vérité  est qu'il  est plus  fort  que notre  plus  grosse  mésange,  et  même  
 que  l'alouette  huppée, ainsi  que l'indique  très-bien, au reste, la figure  
 qu'en a  publiée  Edwards.  Voilà  justement  de  ces  erreurs  et  de ces  
 contradictions  dont  je ne cesse  de me plaindre,  et qui jetteront  toujours  
 de la  confusion  dans  l'histoire  des oiseaux.  Et pourquoi,  lorsqu'on  
 ne parle  d'un oiseau  que d'après  autrui, se permettre  de  rien  
 changer à la  description  de  celui  qui l'a  vu? Et  pourquoi  avoir fait  
 de  celui  dont  il est ici question,  une Perruche à  queue  inégale (sorte  
 de  queue  que nous  nommons,  nous,  queue  en flèche),  tandis  qu'elle  
 a la  queue  également  étagée,  ce  qu'indique  encore  au  plus  juste la  
 figure  qu'en a  donnée le  naturaliste  anglois?  
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